Anthropic : l’IA soutenue par Amazon a désormais le droit d’utiliser du contenu protégé

Certaines entreprises d’IA, telles qu’Anthropic, sont accusées de piocher librement dans du contenu protégé par des droits d’auteur pour former leurs modèles. Mais un juge vient de décider qu’Anthropic avait bel et bien le droit de procéder de cette manière.

Si le PDG d’Anthropic admet ne pas comprendre le fonctionnement de son IA, cela n’empêche pas cette dernière de s’entraîner en utilisant du contenu protégé. Et l’entreprise, soutenue par Amazon, n’est pas la seule, loin de là. On compte par exemple OpenAI et Meta, tous deux poursuivis pour violation de droits d’auteur. D’ailleurs, Reddit a récemment déclaré la guerre à Anthropic pour utilisation illégale de données.

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Et pourtant, un juge fédéral américain vient de donner partiellement raison à Anthropic. Celui-ci estime que, si l’IA utilise bien du contenu protégé par des droits d’auteur, celle-ci fournit un produit final « original », ce qui permettrait à l’entreprise de continuer ses activités en toute tranquillité.

Anthropic : responsable, mais pas coupable ?

Le juge en question, William Alsup, estime ainsi qu’Anthropic « …ne reproduit pas au public les éléments créatifs d’une œuvre donnée, ni même le style expressif identifiable d’un auteur… Oui, Claude a produit une grammaire, une composition et un style que le LLM sous-jacent a distillés à partir de milliers d’œuvres. Mais si quelqu’un lisait tous les classiques modernes en raison de leur expression exceptionnelle, les mémorisait, puis imitait un mélange de leurs meilleurs écrits, cela violerait-il la loi sur le droit d’auteur ? Bien sûr que non. »

Toutefois, le juge n’absout pas totalement Anthropic, qui pourrait devoir être contrainte de payer des dommages et intérêts. En effet, tout comme Meta, Anthropic aurait utilisé des livres piratés pour former son IA.

« Nous tiendrons un procès sur les copies piratées utilisées pour créer la bibliothèque centrale d’Anthropic et les dommages qui en résultent », ajoute-t-il. « Le fait qu’Anthropic ait ensuite acheté une copie d’un livre [qu’elle] avait auparavant volé sur Internet ne l’absout pas de sa responsabilité pour vol, mais cela peut avoir une incidence sur l’étendue des dommages-intérêts prévus par la loi. »

Source : gizmodo