Boston Dynamics : l’armée française teste le robot-chien SPOT sur le champ de bataille

L’école militaire de Saint-Cyr a testé le robot-chien SPOT de Boston Dynamics dans les conditions d’une zone de conflit. L’occasion de dresser la liste de ses atouts et de ses défauts sur le terrain. Le robot Spot de Boston Dynamics.

Les robots devraient faire partie intégrante des affrontements militaires à l’avenir. Et l’armée française compte bien les utiliser pour accroître son efficacité sur le terrain. Ce faisant, l’école de Saint-Cyr a réalisé fin mars une batterie de tests permettant d’éprouver l’efficience des robots sur le front. Plusieurs machines ont ainsi participé aux exercices dont le robot-chien SPOT produit par Boston Dynamics, l’entreprise derrière le robot acrobate Atlas.

Comme le rapporte Ouest-France, celui-ci peut embarquer un kit de brumisation, une caméra ou encore un bras mécanique. Sur la photo partagée par l’école, on peut d’ailleurs observer qu’une GoPro trône sur son dos. En définitive, les militaires ayant participé aux exercices ont confié au média régional qu’il pouvait être un atout de poids pour les missions de reconnaissance ou d’infiltration. Il peut en effet partager des images aux soldats restés en retrait. Ce qui leur permet de ne pas se jeter dans l’inconnu et de réduire les pertes humaines.

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Boston Dynamics : la faible autonomie de SPOT pointée du doigt

Néanmoins, les manœuvres sont plus lentes avec le robot qui souffre par ailleurs de problèmes de batterie. « Lors de la phase de combat urbain sans robot, j’ai été tué. Mais pas la fois où le robot a effectué la reconnaissance. En revanche on a fait l’expérience de leur autonomie limitée : SPOT s’est retrouvé à court d’énergie en plein assaut », détaille un militaire, cité par Ouest-France.

Pour information, Spot n’a pas vocation à être utilisé pour nuire aux humains. Son utilisation par l’armée pose ainsi question, même dans le cadre d’une reconnaissance où la machine n’est pas armée. « Dans la mesure où les militaires utilisent la robotique pour mettre les gens hors de danger, nous pensons que c’est une utilisation parfaitement valable de la technologie », tranche le vice-précident du développement commercial de Boston Dynamics, Michael Perry, dans les colonnes de The Verge.

D’autres robots ont également participé à ces exercices grandeur nature. L’ULTRO conçu par Nexter a notamment la capacité de porter une partie du matériel (jusqu’à 600 kg) des militaires afin de les décharger. Le Barracuda de Shark est un drone à roues polyvalent. Il est capable de fournir une couverture mobile aux soldats grâce à son revêtement blindé. Enfin, le drone Nerva était également de la partie. Il s’agit d’un petit robot d’observation pouvant se glisser partout pour étudier le terrain.

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