Certaines IA émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre, voici pourquoi
Les performances offertes par des IA telles que ChatGPT ou encore Gemini (Google) ne sont pas sans conséquences. En effet, une nouvelle étude affirme que certaines IA provoquent d’importantes émissions de gaz à effet de serre.
L’intelligence artificielle consomme de grandes quantités de ressources, c’est bien connu. En effet, tandis qu’OpenAI a besoin de toujours plus d’énergie pour faire fonctionner ses systèmes, l’ancien PDG de Google affirme que l’IA consommera bientôt 99 % de notre énergie. D’ailleurs, une étude affirme que l’intelligence artificielle pourrait bientôt consommer autant d’énergie qu’une ville entière. Mais l’IA n’est pas seulement gourmande en énergie.
En effet, celle-ci émettrait une quantité considérable de gaz à effet de serre. Toutefois, ces émissions dépendraient de la puissance de calcul de l’IA, ainsi que de la longueur et de la précision de ses réponses. Dans ce domaine, toutes les IA ne se valent pas.
Des émissions de CO₂ variables
En effet, si certaines IA utilisent pas moins de 500 tokens de réflexion par question, d’autres à peine plus de 50. Cette consommation dépend du « travail » alloué à l’IA. Il existe par exemple des modèles à réponse concise, tels que le GPT-3.5 d’OpenAI, tandis que des IA telles que GPT-4o sont des modèles de raisonnement.
« L’impact environnemental des LLM entraînés à poser des questions est fortement déterminé par leur approche de raisonnement », explique Maximilian Dauner, auteur de l’étude et chercheur à l’université des sciences appliquées de Munich. « Nous avons constaté que les modèles basés sur le raisonnement produisaient jusqu’à 50 fois plus d’émissions de CO₂ que les modèles de réponse concise. »
Ainsi, la quantité de CO₂ émise par l’IA dépendrait de sa précision. « Actuellement, nous constatons un compromis évident entre précision et durabilité inhérent aux technologies LLM », ajoute le chercheur. « Aucun des modèles qui ont maintenu les émissions en dessous de 500 grammes d’équivalent CO₂ n’a atteint une précision supérieure à 80 % pour répondre correctement aux 1 000 questions. »
Source : gizmodo