Diablo 4 : Blizzard licencie le directeur du jeu et deux autres cadres
Activision Blizzard est secouée par un procès explosif dans lequel l’État de Californie l’accuse de discrimination et de harcèlement sexuel. Après la démission du président de l’entreprise, trois employés d’Activision Blizzard, dont le directeur de Diablo 4, ont été licenciés.
Blizzard continue sa lente descente aux enfers, où Diablo, Baal et Mephisto attendent probablement ses dirigeants. Depuis plusieurs semaines, la direction de l’entreprise est en plein procès avec l’État de Californie, qui l’accuse de discrimination contre les femmes de son entreprise et de harcèlement sexuel sur ses employées.
Après la démission du grand patron de l’entreprise, c’est maintenant trois employés seniors qui prennent la porte : Luis Barriga, directeur de Diablo 4, Jesse McCree, concepteur principal du jeu, et Jonathan LeCraft, un concepteur de World of Warcraft. Tous les trois ont été licenciés.
« Nous pouvons confirmer que Luis Barriga, Jesse McCree et Jonathan LeCraft ne font plus partie de la société » a déclaré un porte-parole. « Nous avons déjà une liste complète et talentueuse de développeurs en place et de nouveaux dirigeants ont été affectés le cas échéant » poursuit Blizzard, qui souhaite rassurer les actionnaires (et les joueurs) sur l’avancée du développement de Diablo 4 et ses autres jeux.
Mais que se passe-t-il chez Blizzard ?
Activision Blizzard est l’une des plus grandes sociétés de jeux vidéo au monde. Elle possède Call of Duty, World of Warcraft, Diablo, Crash Bandicoot et de nombreuses autres franchises extrêmement populaires. L’année dernière, la firme a enregistré 2,2 milliards de dollars de bénéfices.
En revanche, cette dernière est accusée par l’État de Californie de discrimination envers les — seulement — 20 % de femmes qui y sont employées, à différents postes, par rapport à leurs compensations, leurs promotions, leurs tâches et la manière dont leurs contrats sont clos.
Selon l’État, Activision Blizzard entretient une « culture du travail frat boy insidieuse » au sein de ses locaux. À leurs postes, les employés masculins y boiraient « d’importantes quantités d’alcool » tout en « se comportant souvent de manière inappropriée avec les femmes salariées. »
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Ces allégations n’ont pas tardé à avoir un impact énorme sur l’entreprise : de nombreux employés se sont prononcés en faveur de ces affirmations et plus de 2 000 ont signé une lettre ouverte appelant à l’action de l’entreprise, en plus d’une manifestation.
Après avoir initialement rejeté ces allégations, Activision Blizzard a déclaré qu’elle lancerait finalement une enquête complète, en plus de modifier ses jeux pour « refléter les valeurs de diversité et d’inclusion ». Vous pouvez retrouver le procès ici.