Insolite : ce premier ministre généré par l’IA vient de prononcer son premier discours

L’Albanie a récemment défrayé la chronique. Et pour cause : le pays a choisi de se doter d’un premier ministre… entièrement généré par l’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle est en train de prendre de plus en plus de place dans nos vies, à tel point que près de la moitié du contenu présent en ligne serait le fruit d’une IA. Mais celle-ci est également capable d’imiter des humains. Google a par exemple réussi à mettre au point une IA capable de penser comme vous en moins de deux heures. De son côté, Meta va permettre à ses créateurs d’utiliser de véritables clones d’IA.

Crédit photo : National Agency for Information Society, Albania

Mais cette fois, un pays tout entier a décidé de faire confiance à une intelligence artificielle dans un cadre politique. L’Albanie a ainsi « élu » un « premier ministre » en charge des marchés publics, entièrement généré par l’IA. Baptisée Diella (qui signifie « rayon de soleil » en albanais), ce « premier ministre » est censé être à l’abri de la corruption.

L’IA est-elle vraiment incorruptible ?

Diella a ainsi tenu un discours face au peuple albanais, qui compte près de 2,7 millions d’habitants. Sans surprise, l’IA a commencé par préciser qu’elle n’était pas humaine. Il est vrai que celle-ci ne dispose pas du statut juridique et constitutionnel d’un ministre humain. « Certains m’ont qualifiée d’inconstitutionnelle parce que je ne suis pas un être humain, » déclare l’IA. « Le véritable danger pour les constitutions n’a jamais été les machines, mais les décisions humaines prises par ceux qui détiennent le pouvoir. »

Il est vrai que l’Albanie occupe la 80ᵉ place dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International. À titre de comparaison, la France est 25ᵉ. Diella a donc été créée pour lutter contre la corruption, du moins en théorie.

« Je ne suis pas ici pour remplacer les êtres humains, mais pour les aider, » ajoute l’IA. « En effet, je n’ai pas de citoyenneté, mais je n’ai ni ambitions ni intérêts personnels. Je ne dispose que de données. J’ai soif d’apprendre de nouvelles informations, et j’ai des algorithmes à ma disposition, que je peux mettre au service des citoyens, avec impartialité, transparence, et sans jamais me fatiguer. »

Source : digitaltrends