Intelligence artificielle : Guillermo del Toro préférerait mourir plutôt que d’utiliser l’IA dans ses films
Connu pour des films tels que Le Labyrinthe de Pan, Hellboy ou encore Pacific Rim, Guillermo del Toro n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’intelligence artificielle. Celui-ci affirme qu’il n’est pas intéressé par cette technologie, et qu’il ne le sera probablement jamais…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis sont partagés concernant l’utilisation de l’IA dans l’industrie du divertissement. En effet, si le créateur du jeu Dead Space estime que l’IA pourrait sauver l’industrie, ce n’est pas le cas de tout le monde. Ridley Scott a, par exemple, exprimé ses doutes quant à l’avenir de l’IA. De son côté, le patron de DC Comics affirme que, sous son règne, le studio n’aura jamais recours à l’intelligence artificielle. Et c’est donc également le cas du réalisateur Guillermo del Toro, qui s’est montré particulièrement méfiant à l’égard d’une telle technologie.
Guillermo del Toro travaille actuellement sur un remake du célèbre Frankenstein, adapté du roman publié en 1818. Et, selon lui, son film critique ouvertement les adeptes de l’intelligence artificielle. « Je voulais que l’arrogance de Victor [Frankenstein] ressemble, d’une certaine façon, à celle des tech bros, » affirme-t-il. « Il est aveugle, il crée sans se soucier des conséquences ; or, il faudrait justement marquer une pause et réfléchir à la direction que nous prenons. »
Guillermo del Toro : « J’espère pouvoir rester désintéressé de cette technologie jusqu’à ma mort. »
Le réalisateur semble avoir un profond dégoût pour ces technologies, du moins dans un cadre audiovisuel. « Je ne suis pas intéressé, et je ne le serai jamais […] J’ai 61 ans, et j’espère pouvoir rester désintéressé de cette technologie jusqu’à ma mort, » a-t-il déclaré.
« L’autre jour, quelqu’un m’a écrit un courriel en me demandant : “Quelle est votre position sur l’IA ?” » ajoute le réalisateur du Labyrinthe de Pan. « Ma réponse a été très brève : je préférerais mourir. »
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le réalisateur de Hellboy s’en prend à l’intelligence artificielle. Celui-ci s’est par exemple insurgé contre les générateurs d’images. « La valeur de l’art ne se mesure pas à son coût ni à l’effort requis, mais à ce qu’on est prêt à risquer pour être en sa présence, » déclarait-il alors. « Combien de gens paieraient pour ces économiseurs d’écran ? Est-ce qu’ils vont faire pleurer quelqu’un qui a perdu un fils ? Une mère ? Qui regrette sa jeunesse ? Putain, non. »
Source : futurism