Kentarō Miura, le père du manga culte « Berserk », est décédé

Atteint d’une dissection aortique, le mangaka Kentarô Miura s’est éteint à l’âge de 54 ans. Il n’y aura donc pas de point final à son manga de dark fantasy Berserk. 

Il avait déjà réalisé 363 chapitres de son oeuvre cultissimme. Mais il ne pourra finalement pas l’achever. Nous venons d’apprendre la triste nouvelle de la mort du mangaka Kentarō Miura. L’auteur du manga Berserk est décédé à 54 ans le 6 mai dernier, des suites d’une dissection aortique. La nouvelle de sa disparition a été révélée par le magazine Young Animal qui éditait sa série médiévale-fantastique depuis 1989.

Et le journal de lui rendre un hommage vibrant : « Quand il nous rencontrait, il parlait de ses mangas, animés, films préférés avec le sourire. Nous ne l’avons jamais vu en colère… Il était comme un adolescent toujours heureux. Chers lecteurs, chers partenaires, nous vous invitons à imaginer avec nous ce sourire radieux, pour qu’il puisse reposer en paix. »

Berserk, le chef d’oeuvre de Kentaro Miura, restera inachevé

Berserk, son oeuvre majeure, a été adaptée en séries et films d’animation. Des jeux vidéo inspirés du Seinen ont également vu le jour à l’instar de Sword of The Berserk : Guts’ Rage. Pour mémoire, ce manga met en scène le personnage de Guts, dans une époque teintée de noirceur qui s’apparente au Moyen Âge. Armé de son épée gigantesque, ce guerrier redoutable est déterminé à se venger de son ancien mentor.

Aussi cru que violent, ce manga est notamment plébiscité pour ses dessins très réalistes. Et pour cause, Kentarō Miura s’efforçait de détailler au maximum ses planches pour sublimer son univers de dark fantasy. Son coup de crayon était notamment nourri par ses multiples inspirations, de Jérôme Bosh à Gustave Doré en passant par la mythologie elfique et la série de films Alien.

En 2019, il confiait sa crainte de disparaître avant d’avoir pu conclure son histoire. Il laisse ainsi un grand vide dans le cœur des lecteurs qui ont été nombreux à lui rendre hommage sur les réseaux sociaux. « La disparition de Kentarō Miura a quelque chose de tragique et de curieusement cohérent avec Berserk, sa grand œuvre. Comme si l’épopée infernale de Guts était par essence inachevée, vouée à se poursuivre dans les soubassements démoniaques de notre imaginaire collectif », écrit très justement l’internaute Lloyd Chéry sur Twitter.