Le CO2 est facile à transformer en alcool, une bonne nouvelle pour la planète

Le CO2 serait en fait assez simple à transformer en alcool. Cette découverte a été faite par hasard par des chercheurs, et pourrait permettre à terme d’absorber les émissions de l’industrie. Résultat de l’industrialisation et de la combustion des matières fossiles, l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’air est l’un des principaux responsables du réchauffement climatique qui pourrait dépasser 2 degrés en moyenne d’ici 2050.

Du CO2, de l’eau (H2O), et un catalyseur. C’est tout ce qu’il faut pour transformer le CO2 en Ethanol (C2H6O), avec un rendement de 63%. Cette étonnante découverte, on la doit à des chercheurs qui sont eux-même très étonnés de l’efficacité et de la simplicité du procédé. Et cela ouvre des perspectives qui font déjà rêver, au premier rang desquelles enrayer le réchauffement climatique.

Les scientifiques expliquent ainsi avoir fait cette découverte “par hasard”, comme l’explique l’un d’entre-eux, Adam Rondinone du département énergétique du laboratoire de Oak Ridge :

Alors que nous étudiions la première étape d’une réaction, nous avons découvert que le catalyseur utilisé était en train de réaliser tout seul l’intégralité de la réaction

L’équipe recherchait un moyen de transformer le CO2 en éthanol. Et ont établi une suite de réactions pour y parvenir. Lors de la première étape, le CO2 est dissout dans de l’eau, puis un catalyseur, un composé formé de carbone, de cuivre et d’azote est introduit. Surprise : lorsque le catalyseur est traversé par un courant électrique, le CO2 se transforme spontanément en éthanol.

Transformer le CO2 en alcool pour lutter contre le réchauffement climatique

La deuxième surprise, c’est le rendement de ce dispositif qui n’était pas du tout conçu pour fonctionner de la sorte : 63%. On a donc déjà plus de la moitié du CO2 dissout dans l’eau qui se transforme en C2H6O. Un résultat encourageant pour l’équipe, qui estimait que transformer le CO2 avec un catalyseur en une seule étape comme “difficile”. Du coup, ils se disent que ce résultat peut être amélioré, et il y a déjà quelques applications directes possibles.

On se prend à rêver à avec eux : ils souhaitent en effet appliquer ce procédé à l’industrie, histoire de transformer ce qui était auparavant considéré comme un embarrassant déchet, en une matière valorisable. En outre, on imagine que les moteurs conçus pour le bio-éthanol pourraient tout à fait rouler avec ce CO2 recyclé, avec une empreinte énergétique quasi nulle.