NASA : le premier alunissage d’Artemis repoussé à 2026

La conception des combinaisons spatiales et du système d’atterrissage prennent du retard. L’agence spatiale américaine vient donc d’annoncer un nouveau report de son programme Artemis, qui vise principalement à renvoyer des astronautes sur la Lune.

Le premier atterrissage en équipage du programme Artemis de la NASA, qui commence à manquer d’astronautes, vient d’être repoussé d’une année supplémentaire. C’est Paul Martin, inspecteur général de l’agence, qui vient d’annoncer cette nouvelle aux législateurs lors d’une audience de la sous-commission de l’espace et de l’aéronautique de la Chambre des représentants. La première mission du programme devrait également être retardée.

Capsule Orion de la mission Artemis – Crédit : NASA

Le responsable vient ainsi d’annoncer : “Compte tenu du temps nécessaire pour développer et tester le système d’atterrissage humain et la prochaine génération de combinaisons spatiales de la NASA, nous estimons que la date d’un atterrissage lunaire avec équipage ne sera probablement pas avant 2026, au plus tôt“.

Artemis de la NASA : un programme complexe

Ces éléments constituent depuis plusieurs mois des points délicats pour Artemis, de même que son coût qui ne cesse d’augmenter. En effet, selon un audit réalisé en novembre 2021, les quatre premières missions Artemis devraient coûter 4,1 milliards de dollars chacune, Les retards et les depenses supplémentaire sont en partie dus à des problèmes techniques.

Mais il faut également relever le procès intenté par Blue Origin l’année dernière concernant l’attribution par la NASA du contrat HLS au système Starship de SpaceX, qui nécessitera 16 lancements avant d’atteindre la Lune. Cette déconvenue aurait provoqué un retard de sept mois sur le calendrier initial.

La NASA a annoncé qu’Artemis 1, un vol sans équipage autour de la Lune, serait lancé au plus tôt en mai. Mais, d’après l’agence, il semblerait que cette date soit incertaine en raison de la quantité d’analyses de données et d’autres travaux à effectuer sur les tests clés.

Selon James Free, administrateur associé de la NASA, l’agence a pourtant tenu le cap malgré des conditions de travail dégradées. Le responsable a ainsi déclaré : “Notre personnel a tenu ses promesses malgré le COVID, ce qui inclut la perte de certains de nos coéquipiers à cause du virus […] Ils sont venus travailler alors que leurs maisons étaient endommagées, et sans électricité en raison de violentes tempêtes”.

Source : space.com