Les 5 plus gros fails high tech de ces 10 dernières années

Quels sont les plus gros fails de la high tech dans ces 10 dernières années ? En une décennie, on a vu beaucoup de projets pourtant promis à un avenir prometteur échouer : les Google Glass qui n’ont jamais trouvé leur public, ou encore les explosions du Note 7, et les piratages à répétition de Yahoo. Découvrez notre sélection de fails d’anthologie !

Regarder les échecs du passé avec les yeux du présent donne toujours l’impression d’être un génie. Mais, cela permet aussi de voir les innovations actuelles avec plus de recul. Rome ne s’est pas faite en un jour et les géants de la tech non plus. Petite sélection, non exhaustive des plus grandes échecs des 10 dernières années dans l’univers technologique.

L’échec des premières Google Glass

A tout seigneur, tout honneur. Les Google Glass sont sans conteste l’un des produits qui ont fait le plus rêver les utilisateurs pendant les 10 dernières années. Annoncées en 2012, semblant tout droit sorties d’un film de science-fiction, elles font rêver les technophiles et la presse mondiale qui s’enflamme très vite pour ce petit accessoire. Pensez-donc, des lunettes qui permettent de filmer, prendre des photos, se diriger ou encore faire des entretiens d’embauche ! 

Peu à peu, les premières critiques arrivent toutefois. Elles concernent en premier lieu le respect de la vie privée, puis le danger si des conducteurs l’utilisent au volant. Mais, le premier vrai coup dur est le prix. Les bêta-testeurs doivent payer 1.500 dollars pour les avoir ! Puis, les limites de l’appareil, notamment sur le plan de l’autonomie émergent. Les boutiques ouvertes en mai 2014 pour la vente au grand public ferment en novembre de la même année et le projet est finalement suspendu début 2015.

Mais, l’entreprise de Mountain View a su tirer les leçons de son échec, surtout en identifiant mieux son marché. La V2 des Google Glass, présentée cet été et destinée aux professionnels devrait sans doute plus facilement trouver son marché. De quoi être optimiste alors que le marché de la réalité augmentée en général, se développe sensiblement ces derniers mois, porté aussi par Facebook et Apple.

L’échec de Pebble

Pebble, c’est un phénomène historique. Parmi les 5 projets les plus financés sur la plateforme Kickstarter, on trouve trois montres de la marque. Mais c’est aussi une étoile filante qui n’aura pas su s’inscrire dans la durée.

Si Pebble n’était pas la première montre connectée, c’est celle qui a réussi à faire le plus de bruit dès 2012. L’entreprise révolutionne alors le marché avec une véritable autonomie et un design qui réussit à convaincre. Mais en ouvrant cette voie, elle a aussi inspiré la concurrence. Des entreprises beaucoup mieux armées financièrement et technologiquement (Android Wear, Apple Watch…) ont pris l’ascendant. L’histoire s’est finalement achevée par le rachat de Pebble par Fitbit qui n’a pas fait de sentiments. Fin de la gamme mais aussi du support pour les clients. La fin d’une belle histoire.

L’échec de Ping, le réseau social d’Apple

Qui se souvient encore de Ping ? Le réseau social lancé autour de la musique par Apple n’aura connu qu’une très brève existence et a très vite été rangé dans la catégorie des “fails”.

Annoncé par Steve Jobs, lancé le 1er septembre 2010, Ping semblait avoir tout pour réussir. A une époque où Twitter et Facebook explosent, la marque à la pomme veut se mêler à la bataille avec un réseau social concentré sur l’univers musical. Le service connecté à iTunes permet de suivre des artistes et de découvrir des musiques. Mais, il compte une très grosse faille. Ping n’a pas de protection digne de ce nom contre le spam. De quoi rendre le service très vite inutilisable. Il a fermé ses portes ans l’anonymat le plus complet en 2012.

L’échec du Samsung Galaxy Note 7

Difficile de faire plus bruyant et plus explosif que l’affaire du Galaxy Note 7 pour Samsung. La firme sud-coréenne a vécu une année 2016 infernale quand son flagship a commencé à surchauffer puis dans certains cas exploser.

Le cauchemar commence fin août 2016 pour Samsung avec les premiers rapports d’explosion de smartphones en Corée du Sud. Début septembre, elle lance un processus de rappel de ses modèles pour enrayer la crise. Quelques jours plus tard, certaines compagnies interdisent de l’emporter à bord d’un avion. Mais à la fin du mois, des smartphones échangés et avec une autre batterie explosent de nouveau. Deux raisons différentes pour un même résultat.

Le 11 octobre, Samsung jette finalement l’éponge en lançant un rappel mondial de tous les Galaxy Note 7. L’entreprise aurait perdu environ 15 milliards de dollars dans l’affaire. De quoi plomber ses résultats de 2016 mais aussi tirer les leçons. Le succès du Galaxy Note 8 disponible depuis mi-septembre en France montre que les clients et la marque ont su tourner la page de ce fâcheux événement.

Les échecs de Yahoo

Impossible de titrer cette dernière partie, l’échec de Yahoo, tant les erreurs et ratés se sont multipliés. Une descente aux enfers qui commence avant 2010 puisque l’entreprise aurait pu acquérir Google puis Facebook à leurs débuts. Deux ratés successifs qui ont pavé la voie pour les échecs suivants.

Yahoo fut un temps la start-up la plus cool du web. En 1995, l’entreprise, jusque-là nommée Le guide de Jerry et Davis pour le World Wide Web devient Yahoo. Ses deux fondateurs deviennent milliardaires mais la croissance est en trompe l’œil. En 2002 et 2006, Yahoo aurait pu faire l’acquisition de Google puis Facebook mais ne concrétise pas. L’achat de Tumblr ou Flickr ne sont eux pas décisifs.

Depuis 2010, le bilan n’est pas plus glorieux et montre surtout de vraies faiblesses d’un point de vue de l’infrastructure et de la sécurité. Plusieurs affaires de piratages massifs de comptes signent finalement son arrêt de mort. Au final, l’entreprise que Microsoft voulait acheter pour 45 milliards en 2008 a été vendue pour moins de 5 milliards à Verizon cet été. Le chapitre final d’une longue descente aux enfers.