Réchauffement climatique : pourquoi les sangliers polluent plus qu’un million de voitures

Les sangliers ont la manie de creuser le sol en quête de nourriture. Une pratique néfaste pour la planète puisque cela libère quantité de CO2. Parmi tous les désagréments causés par cet animal, celui-ci restait jusqu’alors peu connu.

Les sangliers sont appréciés pour leur viande mais aussi pour leur capacité à dévorer les cadavres, empêchant ainsi que ces derniers contaminent la zone. Mais les cochons sauvages sont également très décriés. Outre les virus qu’ils transmettent et les cultures qu’ils vandalisent, ils provoquent de nombreux accidents en traversant des routes. Qui plus est, une nouvelle étude parue dans Global Change Biology suggère que les sangliers ne font qu’attiser le réchauffement climatique. Voici pourquoi.

Pour rappel, les sangliers passent beaucoup de temps à creuser le sol en quête de nourriture (comme des larves d’insectes et des vers). Problème, la majeure partie du carbone terrestre est stockée dans les sols. Ainsi, les sangliers libèrent beaucoup de CO2 quand ils les labourent, intensifiant ainsi de fait le dérèglement climatique. À titre de comparaison, les chercheurs indiquent qu’ils pollueraient autant qu’1,1 million de voitures. 

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Avec leur manie de creuser, les sangliers libèrent beaucoup de CO2

Pour arriver à ce résultat, ils ont utilisé des modèles de densité de population de porcs sauvages, de dommages au sol et de leur effet sur les émissions de carbone souterrain. Les sangliers seraient ainsi capables de défricher une aire allant de 36 000 à 124 000 km carrés dans les zones où il ne sont pas indigènes.

Ce faisant, les scientifiques ont constaté que le labourage des sols par les sangliers entraînait des émissions médianes de 4,9 millions de tonnes métriques de CO2 par an. Un chiffre qui reste toutefois très incertain en raison de la variabilité de la densité des porcs sauvages et de la teneur en carbone du sol.

Par conséquent, « il est urgent de poursuivre les recherches sur la contribution des porcs sauvages à la dégradation des sols » , pointe l’étude. D’une part pour « réduire les émissions de carbone d’origine anthropique ». Mais aussi « pour les co-bénéfices induits pour la biodiversité et la sécurité alimentaire qui sont cruciaux pour le développement durable ».

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