Santé : des scientifiques parviennent à créer un virus généré par l’IA, et c’est inquiétant
S’il est communément admis que l’intelligence artificielle est capable de presque tout, cette nouvelle est aussi surprenante qu’inquiétante. Des scientifiques ont en effet réussi à « imprimer » un ADN de virus en laboratoire…
Voilà un certain temps déjà que l’intelligence artificielle s’est immiscée dans le domaine de la santé. OpenAI (ChatGPT) veut par exemple proposer un véritable coach de santé alimenté par l’IA. On a par ailleurs pu découvrir un stéthoscope alimenté par l’IA, qui pourrait révolutionner la médecine moderne. D’ailleurs, des médecins utilisent déjà l’IA de Microsoft pour suivre leurs patients. Et pourtant, l’IA pourrait également se révéler néfaste dans ce domaine. Un ancien cadre de Google affirme ainsi que l’IA pourrait provoquer une grave pandémie.
Mais cette mise en garde ne semble pas inquiéter une équipe de chercheurs de l’université de Stanford, qui aurait réussi à créer un bactériophage de toute pièce via l’IA. Ces derniers ont utilisé une intelligence bien particulière, baptisée Evo, spécialisée dans le domaine. Un bactériophage est un type de virus qui infecte les bactéries.
« La prochaine étape, c’est la vie générée par l’IA. »
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les virus créés par l’IA ont parfaitement rempli leur rôle. En effet, ceux-ci ont réussi à infecter leurs hôtes (des bactéries), en les éliminant ensuite de l’intérieur.
Il est toutefois important de noter que les virus en question sont relativement simples à étudier et à reproduire, et ne sont pas considérés comme des êtres vivants à part entière. Le scientifique Samuel King a d’ailleurs rappelé que « de nombreuses avancées expérimentales sont encore nécessaires pour concevoir un organisme vivant entier ».
En revanche, Brian Hie, biologiste computationnel à Stanford et auteur principal de l’étude en question, estime que ce n’est qu’une question de temps. « C’est la première fois que des systèmes d’IA sont capables d’écrire des séquences génomiques cohérentes à l’échelle d’un génome », a-t-il déclaré. « La prochaine étape, c’est la vie générée par l’IA. »
Et si ce dernier estime que cette avancée pourrait avoir « un grand potentiel thérapeutique », d’autres spécialistes s’inquiètent. C’est notamment le cas de Craig Venter, spécialiste des organismes à ADN synthétique, qui déclare : « Je recommande une extrême prudence sur toute recherche visant à améliorer des virus, surtout lorsqu’il y a un caractère aléatoire, car on ne sait pas ce que l’on obtient […] Si quelqu’un faisait cela avec la variole ou l’anthrax, j’aurais de graves inquiétudes. »
Source : futurism