Surcouche Android : quel smartphone a la meilleure interface ?

La surcouche Android fait désormais partie des meubles. Depuis 2009, les constructeurs de smartphones ont commencé à vouloir proposer une interface spécifique aux utilisateurs.  Mais que valent-elles réellement ? S’agit-il de véritables arguments de vente ? On fait le point marque par marque ! 

La surcouche Android peut varier de façon très importante d’une marque à l’autre. Qu’il s’agisse de changements esthétiques ou technologiques, de nouvelles fonctionnalités, de nouvelles options de personnalisation… Pour certains utilisateurs, la surcouche est un véritable facteur de choix au moment de sélectionner un smarpthone. Pour savoir les avantages et les inconvénients de chaque marque, découvrez notre guide complet, marque par maque.

Samsung Experience, la surcouche Android de Samsung

Début 2017, Samsung a tourné la page du Touchwiz en proposant Samsung Experience, sa nouvelle surcouche Android à ses utilisateurs. Et autant dire que si vous n’avez pas encore fait connaissance, vous devriez apprécier la nouvelle offre. Plus travaillée, plus adulte, plus personnalisable et surtout plus simple. Cette surcouche coche toutes les bonnes cases. Ouvrez le lanceur d’applications en faisant glisser votre doigt du bas vers le haut, un écran personnalisé à gauche avec l’assistant maison Bixby…

Si vous êtes jaloux de vos amis qui possèdent un iPhone, vous pouvez opter pour une configuration similaire ou presque en supprimant le lanceur d’applications. Vous pourrez aussi définir la forme des icônes selon plusieurs patrons existants. Du côté des paramètres, de nombreux réglages sont disponibles dans les rubriques « connexions », « affichages », « accessibilité » ou « fonctions avancées ». Au final, le seul problème des réglages, c’est qu’ils sont trop nombreux et que vous aurez parfois un peu de mal à vous y retrouver. Identifiez ceux dont vous avez besoin régulièrement et c’est bon.

LG UX, la surcouche Android de LG

Honnêtement, la surcouche Android de LG fait partie des meilleures disponibles grâce à un haut niveau de personnalisation et de nombreuses fonctionnalités ajoutées. De base, vous n’avez pas le droit à un tiroir d’applications. Mais s’il vous manque trop, il suffira de sélectionner « Accueil + Menus Applis » dans les paramètres pour le retrouver.  Quatre onglets de réglages sont disponibles : réseaux, son, écran et général.

Si vous n’êtes pas fan des boutons situés en bas de l’écran, vous pouvez les inverser et même les personnaliser en décidant d’y attribuer la fonction notifications ou capture d’écran. Utile pour ceux qui ont des habitudes d’utilisation spécifiques. Petit reproche visuel, les icônes carrées qui donnent l’impression d’avoir quelques années de retard. Le réglage de la colorimétrie est par ailleurs étrangement absent. Enfin, la marque est l’une des seules à ne pas proposer un flux qu’il s’agisse de Google Feed ou d’une production maison.

Emotion UI : l’interface Android de Huawei et Honor

Emotion UI (ou EMUI) est la surcouche Android partagée à la fois par les smartphones Huawei et Honor. Il s’agit sans doute de la version la plus complète qui est disponible sur le marché. Pack d’icônes, liberté d’utiliser ou non le tiroir d’applications, paramètres rapides… Faire une liste complète des fonctionnalités qui deviendront vite indispensables nous prendrait beaucoup de temps. Ne prenez pas peur au premier lancement, le choix du thème d’un modèle à l’autre peut être de plus ou moins bon goût.

Une fois que vous aurez ouvert les paramètres, vous commencerez à comprendre la richesse de l’outil que vous avez entre les mains. Saturation des couleurs, colorimétrie, température, mode nuit, modification de la barre de navigation, gestion très avancée de l’alimentation… Bref, prenez le temps de découvrir, Emotion UI ne devrait pas vous décevoir.

Flyme OS, la surcouche Android de Meizu

Flyme OS est une surcouche Android qui est vraiment très spéciale. L’influence d’iOS est évidente d’un point de vue graphique mais d’une façon extrême. Tout est simplifié, avec de grosses icônes, une barre de lancement rapide, pas de tiroir d’applications… Du côté des paramètres, on apprécie le fait que les options soient particulièrement intuitives et la possibilité de créer de nombreuses configuration de gestes. Point noir, la traduction n’est pas parfaite ni complète, vous aurez donc peut-être besoin de prendre quelques cours de chinois.

MIUI, la surcouche Android de Xiaomi

Si vous optez pour un smartphone de Xiaomi comme le Mi Mix 2, alors vous pourrez découvrir MIUI, la surcouche Android méconnue de la marque. Le problème pour vous, c’est que les différentes pourraient bien être très importantes. En effet, d’un modèle à l’autre, le Play Store sera disponible ou non. Google a encore quelques problèmes en Chine et n’a donc pas le droit d’y installer ses logiciels. Il faudra attendre pour chaque modèle qu’une ROM internationale/globale soit disponible pour ne pas avoir de problèmes.

Pour les autres aspects, il manque notamment le tiroir d’applications mais on apprécie de pouvoir basculer sur le mode à une main. De nombreux thèmes sont disponibles, vous pouvez jouer avec les couleurs, le contraste, modifier les boutons. Enfin, si vous aimez faire de l’édition photo et vidéo, des logiciels sont disponibles directement dans la surcouche Android.

OxygenOS, la surcouche des OnePlus

Avex OxygenOS, OnePlus a mise sur une surcouche Android qui est très proche de la version stock. Les principales différences sont avant tout visuelles, des petits détails. On notera avant tout la simplicité d’utilisation de cette surcouche qui mise vraiment sur une expérience utilisateur facilitée.

Vous noterez des différences concernant l’application de messagerie, la Galerie, la Musique ou encore la météo par exemple. Parmi les petits détails utiles, on trouve notamment la possibilité de verrouiller par les empreintes certaines applications même si le reste de votre smartphone est déverrouillé. Par ailleurs, on note qu’il n’y n’a quasiment pas d’applications inutiles et une rapidité à tout épreuve. Bref, si le OnePlus 5 est un très bon téléphone, sa surcouche Android y joue sans aucun doute un rôle !

Xperia UI, la surcouche de Sony

C’est un retour aux sources pour Sony. Ceux qui ont testé les modèles de la marque il y a quelques années, savent que l’on était très loin d’une interface Android classique, trop loin. Aujourd’hui, c’est très  proche d’Android Stock, avec un résultat très fluide et épuré. Une fois sur l’écran d’accueil, on retrouve le bouton pour le tiroir d’applications et Google Feed à gauche pour regrouper différentes informations pratiques. Un appui long sur l’écran vous permet de modifier la grille des applications ou les thèmes, mais également de paramétrer l’accueil avec quelques options basiques.

Du côté des réglages systèmes, vous pouvez modifier la colorimétrie de l’appareil, changer la balance des blancs… Il manque toutefois un mode nuit ou encore la possibilité de rajouter des options dans l’écran de paramètres rapide. Mais, dans l’ensemble, c’est un résultat plutôt réussi pour Sony  qui ne fait définitivement pas tâche sur le Xperia XZ Premium, un des meilleurs smartphones de l’année.

HTC Sense, l’interface des smartphones HTC

HTC Sense est la première surcouche Android a avoir vu le jour puisqu’elle a été lancée dès 2009 avec le HTC Hero. A l’époque, il s’agissait réellement de compléter Android Stock qui était très limité. Aujourd’hui, le résultat est très proche de l’original. Vous trouverez donc le tiroir d’applications et le bouton pour y accéder, Google Feed est remplacé par la solution maison BlinkFeed qui est customisable.

Sur les modèles les plus récents de la marque, vous aurez le droit à la technologie Edge Sense qui permet de lancer certaines applications depuis n’importe quel écran en serrant le smartphone dans la main. Colorimétrie, température, balance des blancs, mode nuit ou paramètres rapides sont autant d’options disponibles pour personnaliser votre smartphone grâce à la surcouche Android.

Nubia UI, la surcouche des Nubia

Nubia ne fait pas vraiment partie des marques les plus connues du marché. On vous a présenté le Z11 il y a quelques mois. Ce smartphone conçu par l’ancienne filiale de ZTE est l’incarnation de l’image de marque que veut se donner l’entreprise avec des designs soignés. Cette volonté de se distinguer apparaît aussi dans la surcouche Nubia UI. Ce que la marque propose ici, c’est une expérience qui ressemble plus à iOS qu’à Android Stock ! Un choix qui transparaît à travers deux aspects déterminants : l’absence de tiroir d’applications et les paramètres qui s’affichent en bas de l’écran.

Le reste de l’interface se distingue notamment par une faible quantité de paramètres de personnalisation disponibles. Vous pouvez moduler la colorimétrie entre “chaud” et “froid”, changer le nombre d’applications qui s’affichent par ligne ou encore sélectionner l’un des trois modes d’alimentation. Si on aime le côté épuré et facile à prendre en main, l’absence de mode nuit, les paramétrages limités et surtout l’impression d’avoir une pâle copie d’iOS entre les mains laissent un goût d’inachevé.

ZenUI, la surcouche d’Asus

Les smartphones Asus fonctionnent avec la surcouche Android ZenUI. Ici, l’entreprise cherche à miser sur la personnalisation à tout prix. Mais, cette possibilité vient avec un danger. Si vous ne prenez pas le temps de régler bien tous les paramètres, vous pourriez rapidement vous retrouver ensevelis sous les notifications. L’écran d’accueil vous propose le tiroir d’applications, un bureau et un écran Google Feed regroupant différentes informations utiles (informations, météo, cinémas…).

Les paramètres concernant le bureau lui-même sont limités. Mais, pour le reste vous serez servis. Colorimétrie, teinte, saturation des couleurs, mode nuit, blocage d’applications qui veulent se lancer automatiquement, notifications sur les applications énergievores… Parmi les petits gadgets drôles, on trouve aussi la possibilité de changer automatiquement de fond d’écran à chaque déverrouillage du smartphone.  Vous aurez le droit aussi à ZenMotion pour les gestes automatiques, Selfie Master pour l’appareil photo facial ou encore l’optimisation du stockage.

Et Android Stock alors ? Que vaut l’expérience Google “pure” ?

La sortie récente des Pixel 2 et Pixel 2 XL dans certains pays du monde oblige à repenser aussi l’expérience Android Stock. À ses débuts, celle-ci était loin d’être flamboyante. Si les constructeurs ont commencé à proposer une surcouche, c’est aussi pour répondre à un besoin. Puis, Google  a su incarner un certain idéal de pureté et d’efficacité alors que beaucoup d’autres tombaient dans l’excès. Gadgets, lourdeurs, actualisations aléatoires… Une période qu’on aimerait parfois pouvoir oublier.

Mais à l’heure actuelle, le problème, c’est que l’expérience Android Stock se résume plus ou moins à Google.  Et il y a aussi Android One, le système stock optimisé pour les smartphones peu performants. Les autres peinent à proposer des mises à jour suffisamment régulières pour être intéressantes. Google dans le même temps, tout à son idée de guider le reste des constructeurs, continue de proposer des nouveautés exclusives pour l’instant.

Enfin, les différences entre Stock et les interfaces majeures se sont aujourd’hui sensiblement rapprochées ou au moins standardisées. Autant d’arguments qui peuvent inciter à considérer, que parfois que le concept même d’Android  Stock est en train de perdre de son sens.