Test Sony PlayStation 4 Pro : la porte d’entrée de l’Ultra HD

La PS4 Pro s’est longtemps fait désirer. On l’a connu sous le nom de PlayStation Neo, ou encore PlayStation 4K, c’est finalement le nom “Pro” qui a été choisi par Sony pour sa nouvelle console qui vient doubler les performances de la PS4 originelle grâce à une fiche technique revue. Faut-il donc craquer pour ce nouveau modèle ? Nous allons le voir dans notre test !

L’univers des consoles a toujours été très statique, du fait que ces appareils sont prévus pour durer quelques années avant de connaître un regain de performance symbolisé par la venue d’une nouvelle génération.

Cette année, nous vivons pourtant une première dans cette industrie, avec l’apparition d’un nouveau “buzzword” justifiant un changement total de modèle économique : la “4K”. Le boost en définition, qui nous fait abandonner le Full HD pour l’Ultra HD (4K est un abus de langage), a été la raison principale de la création de cette PS4 Pro.

A l’heure où les téraflops sont devenus les nouveaux “bits” pour se les mesurer entre amis, vaut-il véritablement le coup de mettre 100€ de plus sur la table (comparativement à la PS4 Slim) afin de goûter à cette semi-nouvelle génération ? Vous trouverez notre réponse dans ce test.

Une PS4 Pro aussi banale que monstrueuse

A peine les premières images de la PS4 Slim apparaissaient en fuite qu’internet a vite comparé le nouveau design de cette génération de PS4 avec des Oreo, la PS4 Pro se rapprochant donc d’un Double Oreo pour l’occasion.

Loin d’accrocher à celui-ci à la simple contemplation des photos promotionnelles de l’appareil, je dois avouer que voir la PS4 Pro en personne m’a rassuré : elle respecte toujours l’angle pris par le modèle original, tout en apportant un corps mat texturé bien moins enclin à imprimer la moindre trace de doigt.

La bande LED caractéristique de la console ne se trouve désormais plus sur le haut de la machine, mais sur la face avant de celle-ci et s’illumine bien plus discrètement que le premier modèle. Un changement anecdotique, certes, mais qui lui donne un brin plus de prestance.

PS4 (origine) PS4 Pro
Largeur 275 mm 295 mm
Profondeur 305 mm 327 mm
Hauteur 53 mm 55 mm
Poids 2,8 kg 3,3 kg

 

Reste que l’appareil est monstrueux : plus large, plus lourd, on passe à un bestiau d’allure plus solide mais qui perd en sobriété. La PS4 Pro fait bien plus penser à un PC media center qu’à une console… ce qui, pour être honnête, est désormais le cas de toutes les consoles de salon.

Mais c’est peut-être là que Sony n’a pas nécessairement réussi sa copie. La première PS4 avait beau n’être qu’une “simple console”, son design très tranché lui donnait un charisme propre la sortant des poncifs des appareils modernes.

Avec cette PS4 Pro, et la PS4 Slim au demeurant, le design se recentre sur des formules éprouvées mais qui manquent de charme. Les pieds aux formes des sigles PlayStation connus de tous sont une addition sympathique, mais la forme générale reste passe-partout et bien moins marquante. Tout cela reste bien sûr affaire de subjectivité.

Concernant la connectique, la PS4 pro reste presque en tout point identique à son aînée en incorporant sur sa façade arrière une prise Ethernet, une prise audio numérique, une prise HDMI (version 2.0 toutefois), la prise PS Camera et la prise d’alimentation. La grande nouveauté est l’apparition d’une troisième prise USB 3.0, située à l’arrière, pouvant aussi bien servir à charger vos manettes que brancher votre PlayStation VR par exemple.

Quitte à être au chapitre des banalités, sachez également que les ventilateurs de la console sont désormais bien plus discrets bien que toujours audibles. On est loin du premier modèle de PS4 de lancement toutefois, et plus proche d’un ordinateur de bureau classique.

Le double de puissance théorique

Moins que son esthétisme, c’est bien sûr son architecture qui nous intéresse. Sony promet que la PS4 Pro offrira à ses joueurs leur première expérience de jeu en Ultra HD, ou “4K” comme on le dit sans que ce ne soit véritablement exact.

L’Ultra HD offre une définition de 3840 x 2160 pixels, contre 1920 x 1080 pour le Full HD. Pour une console, et particulièrement la PS4 Pro qui reste dans la même “génération” que le premier modèle, c’est donc la lourde tâche d’afficher le quadruple de pixels à l’écran sans tuer la qualité du jeu.

PS4 d’origine PS4 Pro
Processeur 8 coeurs AMD Jaguar à 1,6GHz 8 coeurs AMD Jaguar à 2,1GHz
GPU 18 unités de calcul Radeon GCN à 800MHz 36 unités de calcul Radeon GCN Polaris à 911MHz
Mémoire 8GB GDDR5 à 176 GB/s 8GB GDDR5 à 218 GB/s

 

Pour cela, la PS4 Pro est équipé du même processeur 8 coeurs Jaguar d’AMD, qui gagne toutefois en fréquence puisqu’overclocké à 2,1 GHz contre 1,6 GHz sur le modèle de base.

C’est particulièrement sur le GPU que le changement se fait remarquer, puisqu’elle double très littéralement son nombre de coeurs graphiques. Mark Cerny, créateur de la PS4 et de cette nouvelle architecture pour la Pro, a expliqué qu’ils avaient tout simplement déployé les mêmes coeurs en miroir sur le côté, à l’égal d’ailes de papillons, tout en profitant de la gravure FinFET pour améliorer les performances globales et la consommation énergétique de la machine.

En théorie donc, le processeur de la PS4 Pro est 1,3 fois plus puissant, son GPU a 2,3 fois plus de téraflops et elle dispose de 24% de plus de bande-passante pour sa mémoire, qui gagne également 512 MB utilisables en plus par les développeurs.

La puissance de calcul de cette nouvelle version Pro est donc aux environs de 4,2 téraflops. Considérant qu’une bonne expérience de jeu est en résolution native (soit 3840×2160 pour l’Ultra HD) et avec un framerate stable à 60 fps, disons-le clairement : elle est loin d’avoir de quoi développer une telle puissance, alors que même les dernières GTX 1080 peinent à fournir dans cette définition en poussant tout à fond et se contentent de 30 fps en moyenne (sur The Witcher 3 notamment).

A noter que la consommation maximale en watt de la PS4 Pro a également augmenté, passant à 310w. Dans les faits, celle-ci ne consommera que 10w de plus que la PS4 de base sur un jeu de lancement. La capacité maximale n’est pas indicative de l’expérience classique, puisque la console lancée à pleine puissance sur un jeu optimisé ne consommera en moyenne que la moitié de cela.

La fausse 4K pour la bonne expérience

D’aucuns reprocheront donc à la console d’avancer l’argument de “la 4K” sans pour autant avoir de quoi le développer nativement. Avec cette configuration, il est tout à fait possible de dépasser la définition Full HD sans perte sur beaucoup de titres, mais pas d’atteindre la 4K sans quelques concessions.

Ces concessions se font, pour la plupart des titres, dans la définition qu’ils empruntent. Quand bien même la PS4 Pro sort un signal Ultra HD, les titres en eux-mêmes ne le sont pas véritablement.

Sur ce terrain, chaque expérience sera différente. Dans le cas de Ratchet And Clank par exemple, titre développé par Insomniac Games sous licence Sony, le jeu utilise la technique du “Temporal injection” afin d’atteindre une définition Ultra HD à partir de sa source Full HD sans pour autant perdre sa qualité graphique ni ses 30fps.

En somme, les jeux PS4 Pro vont devoir “tricher” en agrandissant leur signal source (se trouvant généralement entre le Full HD et l’UHD), appliquant de l’anti-aliasing pour assouplir l’image et recréer des frames manquantes pour atteindre un framerate stable à 30 ou 60 fps.

Ratchet And Clank sur PS4 Pro, sans compression

D’autres titres préféreront toutefois un agrandissement très basique afin de profiter de la puissance de la PS4 Pro pour améliorer les éléments du jeu en lui-même comme la tessellation, les effets de lumières ou rajouter des détails.

Tout cela est dépendant du développeur, qui ne doit suivre qu’une seule règle (théorique, on y reviendra) : le jeu ne doit pas avoir un framerate plus bas sur PS4 Pro que sur PS4 classique. Ils se doivent d’améliorer le jeu sans pour autant nuire à sa jouabilité.

Aussi, les jeux PS4 passent par la moulinette bien connue du PC en proposant plusieurs modes graphiques différents : détails améliorés mais signal en 1080p, upscale 4K à 60 fps mais avec moins de détails, ou 4K 30 fps avec les options graphiques au maximum sont généralement les 3 voies préférées des développeurs.

Ce qui veut bien sûr dire que la PS4 Pro n’est pas dénuée d’intérêt pour quiconque ne possède pas d’écran 4K, puisqu’elle permettra d’également améliorer les titres en 1080p en leur offrant plus de puissance brute pour améliorer leur framerate ou leurs environnements. Le vrai 1080p@60fps se fait sur PS4 Pro, et rien d’autre.

C’est fin, c’est très fin ça se mange sans faim

Cela fait bien deux semaines que vous entendez parler de l’Ultra HD suite à la sortie de la console, qui a fait de nombreux émules sur le net et lancé de nombreux débats sur le prix de l’installation nécessaire pour en profiter pleinement.

Pour ce test, nous allons donc parler de ce dont peu de gens parlent : les effets réels de la 4K, et si la configuration nécessaire est si onéreuse que cela à avoir afin d’en profiter réellement. Angle qui n’est bien sûr absolument pas motivé par les revenus relativement faibles du rédacteur étant à l’origine de celui-ci.

L’Ultra HD, ça change quoi ? Ca change… pas énormément de choses en vérité. Il faut dire qu’au point où sont les jeux vidéo de nos jours, le passage d’une génération n’est plus aussi remarquable que du temps du fossé séparant la Super Nintendo et la PlayStation par exemple.

Grâce à l’Ultra HD, nous avons le droit à une image plus fine. Bien plus fine. Pour reprendre l’exemple de Ratchet And Clank, les personnages et textes du jeu semblent parfaitement découpés dans l’espace et le monde plus palpable qu’auparavant. On a moins l’impression d’être dans une “bouillie de pixel” que de pouvoir discerner parfaitement chaque élément constituant une scène précise.

C’est en cela que l’Ultra HD change l’expérience de jeu : la place faite au détail, ce qui n’était pas nécessairement possible sur une définition Full HD. Avec le nombre de pixels affolant poussé par l’Ultra HD, et donc par extension la PS4 Pro, on peut aisément discerner le moindre des poils de Ratchet et le moindre boulon de Clank.

Watch Dogs 2 sur PS4 Pro, sans compression

La PS4 Pro ne pousse pas nécessairement cela à son paroxysme, mais cela dépend énormément du jeu choisi et du travail du développeur en amont. Là où Ratchet And Clank est saisissant, Watch Dogs 2 sera beaucoup plus subtile et donc moins marquant.

En vérité, on ne remarque les apports de la PS4 Pro et de l’Ultra HD qu’en repassant au Full HD et à la PS4 classique, qui laisse une vague impression de manque sur certains détails et sur la qualité de l’affichage.

Pour pouvoir véritablement constater que nous ne sommes pas nécessairement sur du 4K natif sur PS4 Pro, il faut toutefois bien coller son oeil à son écran pour remarquer les zones de flous ou les textures un peu crasseuses que laissent l’upscaling. A distance normale d’un téléviseur pour jouer, soit 2 mètres dans mon appartement, et en plein jeu, on n’y voit tout simplement que du feu.

Les jeux “4K natifs” existent qui plus est, mais leur exemple est bien moins frappant puisqu’il s’agit de jeux bien plus modestes sortis généralement sur la scène indépendante. Reste que ceux-ci montrent parfaitement l’intérêt de l’Ultra HD.

Investir ou ne pas investir, telle est la question

Il y aura nécessairement à considérer un investissement premier pour profiter de la PS4 Pro. C’est bien beau d’avoir la console, mais l’écran alors ? Bien choisir sa TV 4K peut réserver des surprises.

Beaucoup argumentent que les écrans Ultra HD sont très coûteux, mais c’est une vérité du marché qui ne l’est pas forcément du point de vue des consommateurs. En effet, les écrans compatibles 4K, disposant d’un panel 10bit et d’un rétroéclairage en backlight pour le HDR 10 véritable sont incroyablement coûteux.

Ce qui ne veut pas pour autant dire que les écrans 8bits et disposant d’un rétroéclairage sur le côté ne valent pas même la peine d’être considérés. En vérité, tout est affaire de budget. Pour beaucoup, arriver à mettre 800€ dans une télévision est déjà un exploit en soi.

Considérant cela, les écrans à 500/600€ et jusqu’à 800€ vous donneront la possibilité de profiter de la définition Ultra HD dans de très bonnes conditions. Après les Black Friday et Cyber Monday, qu’on se le dise : vous n’avez pas à rougir d’avoir acquis un écran de la sorte.

L’option est accessible seulement si votre écran est compatible

La même chose n’est pas vraie pour le HDR toutefois, qui a véritablement besoin du rétroéclairage backlight pour “fonctionner” : les écrans à rétroéclairage de côté font ce qu’ils peuvent, ce qui est déjà pas mal, mais ne peuvent qu’envier les offres haut de gamme.

En considérant que l’on ait grand maximum 800€ de budget pour un téléviseur, je ne vous dirais pas d’investir dans l’Ultra HD si cela vous fait envie. Je vous dirais simplement de ne pas vous sentir envieux face au HDR, qui ne deviendra véritablement accessible que d’ici 6/7 ans au bas mot. D’ici là, vous aurez le temps de remettre de côté 800€ pour en changer si le coeur vous en dit, et vous aurez eu le temps de profiter de votre écran Ultra HD de même.

La seule véritable question que vous devrez absolument vous poser avant achat est celle de l’input lag, définissant le temps entre la pression d’un bouton sur votre manette et l’affichage à l’écran. Une donnée qui n’est pas affichée par les constructeurs, mais qui peut faire une différence monstrueuse.

Si vous voulez véritablement jouer à un jeu en ayant l’impression d’être dans une piscine, pourquoi pas. Mais si vous voulez jouer dans de bonnes conditions, renseignez-vous avant tout achat sur l’input lag de votre écran.

Les meilleurs écrans du marché sont aux alentours de 23ms de latence (comme la plupart des Samsung par exemple), soit 1 frame, ce qui ne gêne en rien une session de jeu. Les pires peuvent atteindre les 120ms, ce qui se ressent inévitablement en jeu. Un défaut n’épargnant pas même les TV haut de gamme, comme chez Sony ironiquement.

Et bien évidemment, n’oubliez pas d’activer le mode jeu de votre téléviseur afin de réduire au maximum celui-ci.

La Master Race souffle dans votre cou

L’une des critiques revenant le plus sur cette console provient de la comparaison directe avec l’univers PC, sur son absence de “véritable support de la 4K native” notamment. Dans ce chapitre, nous allons donc revenir sur cette critique aussi justifiée qu’elle est navrante.

La critique est justifiée dans le sens où seules les plus grosses configurations PC peuvent réussir à sortir de la 4K dans un framerate jouable et stable sans faire de concessions sur les graphismes des titres.

Comme nous l’avons vu précédemment, la PS4 Pro ne fait que rarement de la 4K native et sur des expériences plus concises. Elle sacrifie (dans le cadre général) sa définition pour garder ses graphismes, et utilise ensuite des techniques d’upscaling avancés pour retrouver la définition d’origine.

On remettra bien sûr en perspective le fait que la carte graphique permettant un véritable signal Ultra HD sans perte coûte deux fois le prix de la PS4 Pro. Mais également une autre chose : le type de joueur n’est pas le même.

Aussi grande qu’une manette Dualshock 4, sticks compris

Si un joueur s’intéresse avant tout aux graphismes de ses titres et est prêt à dépenser énormément pour optimiser cela… il est déjà sur PC, la plateforme maîtresse des performances techniques.

Un joueur console intéressé par l’Ultra HD trouvera en la PS4 Pro une alternative intéressante pour goûter à cette nouvelle définition dans le même confort de jeu auquel il est habitué.

Même manettes, même système d’exploitation, et même facilité de branchement qui l’auront probablement séduit de base dans son choix. En prime évidemment de retrouver ses compagnons de jeu et une base de compréhension plus aisée pour le grand public, plus habitué à maîtriser “la Nintendo” (toutes les consoles sont des Nintendo pour le grand public) de son copain que gérer les drivers de son PC.

En soi, la PS4 Pro représente un avant-goût de ce que sera la prochaine génération, sans pour autant dire adieu à l’ancienne. C’est sur ce terrain qu’elle se place, et le fait proprement sur les titres qu’elle gère, pour les quelques personnes correspondant au profil qu’elle vise : les amateurs de technologie n’étant pas pour autant prêts à mettre la main à la pâte.

Espérons que Michael fasse son patcheur

Nous avons vu dans la construction de la console que celle-ci adoptait une “forme de papillon” pour ses unités graphiques, faisant qu’elle dispose du double de puissance.

Cette forme a été adoptée par Sony afin de ne pas ternir la compatibilité de la console avec la ludothèque de la PS4 d’origine. Voyez-vous, lorsque vous lancez un jeu qui n’a pas été mis à jour pour être compatible avec la Pro, la console n’activera que la moitié de ses coeurs pour “simuler” une PS4 d’origine.

Ce qui veut intrinsèquement dire que les jeux n’ayant pas été mis à jour ne profiteront en rien, et je dis bien rien, du fait que vous mettiez à jour votre console. Il sera upscale par la console pour être affiché en Ultra HD et rien de plus, ce qui n’occasionne aucun gain de performance ou de rendu.

Guilty Gear Xrd Revelator, sans compression. Jeu non-patché pour la Pro.

Et c’est peut-être là marque d’un des plus grands défauts de la console : sa dépendance à la mise à jour des éditeurs. Bien que la première liste de jeux compatibles soit relativement bien fournie, et que les futurs jeux créés par Sony seront tous compatibles, les éditeurs tiers semblent eux plus frileux.

C’est extrêmement ironique lorsque l’on sait que ce regain de puissance en milieu de génération avait été motivé partiellement par “une demande de la part des éditeurs”, qui pourtant font mine de rien désormais.

En l’état donc, à seulement 2 semaines de vie, difficile d’en juger véritablement. Mais c’est un fait : l’intérêt et le potentiel de cette “PS4 1.5” ne se jugeront que sur le long terme, et baser sa stratégie sur le soutien des éditeurs tiers n’a jamais été de bon ton dans cette industrie.

Conclusion : tremper l’orteil dans la 4K

La PS4 Pro a un placement très étrange sur le marché, et pour cause : il s’agit de la première fois qu’un constructeur décide de donner une réelle mise à jour de performance à sa console au milieu de son cycle.

Sony a donc choisi de mettre en avant une 4K abordable plutôt que native, en mettant en avant avant tout les traits les plus plébiscités des consoles : la facilité d’installation, l’accessibilité, et un budget maîtrisé.

Est ainsi née la Pro, qui dans une utilisation commune en donne assez pour justifier les 100€ de plus qu’elle demande par rapport à son modèle de base, mais ne conviendra évidemment pas à ceux recherchant la puissance avant toute chose. Ceux-ci étant déjà sur PC, elle s’adresse au commun des mortels souhaitant passer doucement à la 4K sans dépenser un budget de ministre.

Elle réussit ce pari en théorie, mais sa plus grande faiblesse reste qu’elle se base sur la bonne volonté des développeurs pour cela. Sans cela, elle ne fonctionnera que comme une PS4 normale rendant les jeux créés par Sony plus beau. Et finalement… c’est peut-être tout ce qu’on lui demande : rendre les jeux plus beaux. Promesse tenue, mais appareil dispensable si vous n’avez aucune curiosité pour l’Ultra HD.

En somme, si vous n’avez pas encore de PS4 et hésitez entre la Slim et la Pro, on peut voir ce dernier modèle comme une offre à “seulement 100€ de plus pour le double de puissance” ce qui en soi n’est pas un mauvais investissement.

Si vous avez déjà une PS4, la question est beaucoup plus difficile. Revendre votre modèle original pourrait vous rapporter aux environs de 200€, mettant cette nouvelle console à 200€ de plus. La décision d’investir ne pourra être faite que par vous, selon les points que nous avons soulevé.

Ce qu’on aime

+ Une porte d’entrée accessible pour “commencer” la 4K
+ Techniquement bien conçue
+ C’est beau quand c’est bien fait
+ Toujours utile en 1080p
+ Un port USB en plus !

Ce qu’on n’aime moins

– Design ayant beaucoup moins de personnalité
– Il est lourd le bestiau
– Dépendante du bon vouloir des développeurs
– Pas de lecteur BluRay Ultra HD