Cet implant cérébral permet aux personnes paralysées d’écrire par la pensée

Des chercheurs de l’Université Stanford ont réussi à combiner des implants neuraux avec une intelligence artificielle afin de développer un système « d’écriture mentale » qui convertit une écriture imaginaire en un texte sur un écran. La vitesse de frappe a atteint des records : deux fois plus rapide que les systèmes du même type. Le taux de précision est en outre de 99 %.

Écrire par la pensée. Shenoy lab Erika Woodrum
Écrire par la pensée. Image Shenoy lab et Erika Woodrum

Des chercheurs de l’Université Stanford aux États-Unis ont réussi une étonnante prouesse. Testée sur un patient paralysé depuis plus de dix ans, ils ont créé une nouvelle interface cerveau-machine qui lui permet d’écrire par la pensée. Un système futuriste qui offre d’excellents résultats. C’est également la première fois qu’une interface cerveau-machine offre un rendu aussi précis.

Une IA pour écrire rien qu’avec la pensée

La revue publiée sur Nature détaille le processus. Les chercheurs ont implanté deux réseaux de capteurs situés sous la surface du cerveau du patient paralysé. Le but : enregistrer l’activité électrique de plus de deux cent neurones, situés à l’intérieur du cortex moteur.

Ensuite, l’homme paralysé a du s’imaginer qu’il tenait un stylo et qu’il écrivait toutes les lettres de l’alphabet, une par une, sur une feuille de papier. Son activité cérébrale, enregistrée par les électrodes, a pu être associée à chacun des mouvements qu’il imaginait dans sa tête. Une fois cela fait, un algorithme d’apprentissage automatique (une intelligence artificielle) a réussi à déterminer à quelle lettre telle ou telle signature neuronale correspondait.

Une fois les tests terminés, le patient a pu, par la simple pensée, écrire de nombreuses phrases apparaissant sur un écran devant lui. Si de telles machines avaient déjà vu le jour par le passé, celle-ci enregistre une vitesse de frappe record, de 90 caractères par minute. C’est deux fois plus rapide qu’un système « traditionnel » par oculométrie. Le taux de précision est également inouï, puisqu’il a atteint les 99 %.

« Pensez simplement à la quantité de votre journée passée sur un ordinateur ou à communiquer avec une autre personne », a déclaré Shenoy, l’auteur de l’étude. « Restaurer la capacité des personnes qui ont perdu leur indépendance à interagir avec les ordinateurs et les autres est extrêmement important. C’est ce qui place des projets comme celui-ci au premier plan » a-t-il ajouté.

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