Apple Pay : l’Europe veut imposer d’autres moyens de paiement sur les iPhone

La Commission européenne n’apprécie pas les situations monopolistiques des Géants du Web. Jugé anticoncurrentiel, l’institution mène l’enquête sur Apple Pay, le système de paiement par mobile que propose la firme de Cupertino depuis cinq ans.

Apple Pay
© Apple

Apple Pay est un service de paiement mobile proposé par Apple depuis 2014 aux États-Unis et depuis le 19 juillet 2016 en France. Le problème, c’est que la fonction NFC des iPhone n’est utilisable qu’en passant par un compte Apple Pay, ce qui empêche tous les autres acteurs de proposer des services de paiement par mobile sur les smartphones d’Apple.

Un hic qui a poussé la Commission européenne à accuser Apple de pratiques déloyales. Selon Reuters, l’institution est actuellement en train de boucler ses conclusions sur le sujet et Bruxelles devrait en informer Apple l’année prochaine.

L’Europe sévit une fois de plus contre Apple

Selon Reuters, la Commission européenne accuse Apple de pratiques déloyales. L’agence de presse indique que l’institution se penche sur ce sujet depuis l’été 2020, avec pour but de forcer Apple à libérer l’accès de la puce NFC de ses iPhone.

S’il est possible de faire un paiement sans contact avec un iPhone doté d’Apple Pay, Apple a instauré une limite d’accès à la fonctionnalité Near Field Communication (NFC). Un « détail » qui a poussé la Commission européenne à enquêter. Sur Android, la fonctionnalité est ouverte pour tous les développeurs tiers ; les utilisateurs d’iPhone sont en revanche obligés de passer par un compte Apple Pay.

Voir aussi : Apple Pay : un bug permet à n’importe qui d’effectuer des paiements frauduleux à votre insu 

L’exclusivité d’Apple Pay pose problème dans différentes situations. D’une part, il est impossible pour les concurrents, banques et opérateurs d’installer leur propre système de paiement sur un iPhone. D’autre part, les fournisseurs de transports doivent impérativement passer par Apple pour la validation d’un trajet aux bornes des bus, trains ou métros.

Si Apple n’est pas la seule entreprise dans le collimateur de l’UE, Apple Pay est également sur le radar d’autres régulateurs et autorités. La Corée du Sud a par exemple approuvé le mois dernier un projet de loi interdisant aux principaux opérateurs de magasins d’applications, dont Apple, de forcer les développeurs de logiciels à utiliser leurs propres systèmes de paiement.

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