Cartes grises : un bug bloque 100.000 demandes et devrait générer des retards jusqu’en 2018 !

Un bug dans le système d’attribution des cartes grises bloque quelques 100.000 demandes et pourrait générer des retards jusqu’en 2018. Le problème vient de la dématérialisation de l’émission de ces titres depuis le 6 novembre. Un avocat menace de demander 2000 euros d’astreintes par jour de retard pour chaque client impacté. La sortie de crise pourrait nécessiter la réouverture exceptionnelle de guichets en préfecture.

Un bug bloque 100.000 demandes de cartes grises depuis plusieurs semaines. Le problème vient de la dématérialisation de ces titres sécurisés depuis le 6 novembre 2017, et la fermeture concomitante des guichets en préfecture. On ne peut désormais plus que commander une carte grise sur Immatriculation.ants.gouv.fr, Interieur.gouv.fr et Servicepublic.fr. À cause d’une série de bugs sur le système géré par l’Agence nationale des titres sécurisés, de nombreux automobilistes et professionnels sont incapables de réimmatriculer leur véhicule, ou de faire des immatriculations provisoires en WW.

Cartes grises : 100.000 demandes sont bloquées depuis novembre à cause d’un bug !

Normalement les délais d’émission d’une carte crise sont de 48 heures. Autrement dit, à cause de ce problème, c’est l’ensemble de la vente et de la cession de véhicules qui est impactée car impossible de livrer un véhicule sans carte grise. Un avocat, Me Jean-Marc Descoubes, a déposé un référé devant le tribunal administratif de Paris contre le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Selon nos confrères du Parisien, il demande au juge administratif une injonction auprès de ce dernier pour que les cartes-grises soient livrées “dans les plus brefs délais et sous astreinte de 2 000 euros par véhicule et par jour de retard“.

Selon lui, la seule solution permettant une sortie de crise rapide serait de rouvrir exceptionnellement les guichets en préfecture. Reste à savoir quel impact aura ce bug sur les ventes de véhicules sur le mois de novembre. Les professionnels du secteur regroupés au sein du Centre national des professionnels de l’automobile demandent de leur faire remonter les problèmes pour les évoquer directement avec le ministre de l’Intérieur. Il ne reste plus qu’à espérer une sortie de crise rapide : le ministère de l’Intérieur pense que le problème ne sera pas résolu avant fin 2017.