Cet escargot met KO ses ennemis en leur assénant des coups

Certains escargots ont des aptitudes surprenantes. C’est le cas de deux espèces, Karaftohelix gainesi et Karaftohelix selskii, qui préfèrent se battre avec leurs ennemis plutôt que de se recroqueviller dans leur coquille. Leur coquille, justement, leur sert en quelque sorte de poing américain, et aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est redoutablement efficace. Comme vous allez pouvoir le constater avec cette vidéo. 

En général, la coquille est un cadeau de l’évolution pour des animaux faibles et vulnérables. Dans le cas des escargots, on est plutôt habitué à les voir se rétracter dans leur coquille au moindre contact extérieur. Après tout, c’est logique : ce sont des invertébrés, et je ne sais pas si plus jeune vous avez essayé de leur faire faire la course, mais même sur un mètre de longueur, ça peut durer assez longtemps.

Vous allez le voir, ceux qui vaut pour les escargots que l’on trouve chez nous sous les tuiles, dans des coins sombres, ou un peu partout lorsqu’il pleut ne vaut pas pour 100% des espèces. Des chercheurs se sont récemment rendus compte qu’au moins deux espèces n’hésitaient pas à s’engager dans un combat de coquille avec leurs prédateurs les plus redoutables, comme le sont certains coléoptères.

Ainsi au Japon et en Russie, le Karaftohelix gainesi et le Karaftohelix selskii, respectivement, savent très bien donner la réplique aux attaques de prédateurs. L’escargot ne se recroqueville pas, mais agite plutôt sa coquille pour tenter d’écraser l’assaillant. Evidemment, vous allez le voir, on imagine cette joute rarement mortelle pour les coléoptères, peux-mêmes ben armés contre les chocs.

Mais cela suffit pour leur faire lâcher l’affaire au bout d’un moment. Les résultats de l’équipe de chercheurs de l’Université d’Hokkaido ont fait l’objet d’un communiqué de la faculté d’agriculture. Les chercheurs écrivent “la différence d’attitudes défensives se reflète dans la morphologie de leur coquille, ce qui indique que leur comportement et la forme de leur coquille sont imbriquées pour optimiser leur stratégie de défense favorite”.

Une analyse ADN de ces deux espèces ont également montré qu’elles ont évolué indépendamment. La présence du coléoptère qui s’attaque à l’escargot dans la zone où vit l’escargot (Hokkaido, notamment) ferait également penser à une interaction entre les deux animaux dans leur évolution. On vous laisse apprécier les aptitudes de combat des ces escargots avec cette étonnante vidéo :