Des astronomes partent à la chasse aux technologies extraterrestres

La présence potentielle de formes de vies extraterrestres dans le cosmos déchaîne toujours autant les passions. Une équipe de chercheurs chapeautée par un astronome de Harvard va bientôt démarrer une mission visant à mettre au jour des traces tangibles de l’existence de technologies extraterrestres. 

300 millions de planètes de la Voie lactée seraient susceptibles d’abriter une vie extraterrestre. Et certains astronomes sont bien décidés à démontrer que nous ne sommes pas les seuls êtres vivants de l’univers. C’est notamment le cas d’Avi Loeb, un astrophycien israélo-américain qui avait défrayé la chronique récemment au sujet de l’objet interstellaire Oumuamua – premier objet connu originaire d’un autre système stellaire.

Pour rappel, il avait frôlé notre planète en 2017. La communauté scientifique estimait jusqu’alors qu’il s’agissait d’un astéroïde, d’une comète ou d’un bout de planète. Mais selon le chercheur, l’objet pourrait bien être une sonde extraterrestre. En cause sa forme allongée, l’absence de traînées dans son sillage et le fait qu’il ait accéléré en pénétrant dans le système solaire (en se servant potentiellement des radiations solaires).

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Le Projet Galilée va tenter de déceler la présence de technosignatures

Une hypothèse âprement critiquée par ses pairs. « Quoi que l’on finisse par conclure au sujet de Oumuamua, force est de constater qu’il a été, et demeure, une anomalie en soi », souligne-t-il dans son livre Le premier signe d’une vie intelligente extraterrestre. Et de nous avertir : « Si j’ai raison, c’est la plus grande découverte de l’histoire de l’humanité ».

Soucieux de vérifier son hypothèse, Avi Loeb a mis sur pied une équipe composée de chercheurs d’Harvard, Cambridge, Stockholm ou encore de Princeton. C’est lundi 26 juillet que le scientifique a confirmé le lancement du Projet Galilée. Celui-ci aura pour mission de mettre au jour des preuves tangibles démontrant l’existence de technologies conçues par des extraterrestres. Il ne s’agira donc pas de détecter d’éventuels signaux radio. Une mission dont se charge déjà l’institut SETI avec ses radiotélescopes.

Déjà près de deux millions de dollars de budget

Bénéficiant déjà d’une bonne manne financière (1,75 million de dollars) émanant de donateurs privés, Avi et son équipe vont déployer des télescopes et d’autres appareils d’observation. Avec pour objectif de repérer des traces de technosignatures. En l’occurrence, le projet sera composé de trois axes de recherche majeurs :

« Nous voulons dissiper le brouillard grâce à une analyse transparente et scientifique en rassemblant nos propres données, et non des données basées sur des capteurs appartenant au gouvernement. Car la plupart de ces données sont classifiées », souligne Frank Laukien, cofondateur du projet.

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