Fusée chinoise incontrôlable : des débris retrouvés en Indonesie et en Malaisie
L’étage central d’une fusée chinoise Longue Marche 5B, lancée le mois dernier, a effectué une rentrée atmosphérique incontrôlée. Si l’objet s’est partiellement désintégré lors de sa chute, des débris ont tout de même impacté certains pays d’Asie du sud-est sans faire de blessés.
Si la Chine espère bientôt utiliser des fusées réutilisables, le pays ne dispose pas encore d’une telle technologie. Ainsi, la plupart de ses lanceurs Longue Marche 5B voient leur étage central revenir sur Terre, et ce de manière incontrôlée. La semaine dernière, on ne savait toujours pas où le débris du dernier lancement allait retomber. Plus insolite encore, un débris du même type a récemment impacté la Lune.
Ainsi, l’étage central de 25 tonnes d’une fusée Longue Marche 5B s’est écrasé sur Terre de manière incontrôlée samedi 30 juillet, pénétrant notre atmosphère au-dessus de l’océan Indien. Une grande partie du booster s’est consumée dans sa chute, mais une portion importante – environ 20 à 40 % de la masse totale, selon les experts – a survécu à l’effet de friction.
Fusée chinoise : la catastrophe évitée de peu
En Asie du sud-est, certains habitants commencent à découvrir les morceaux du booster en de multiples endroits le long de la trajectoire de rentrée. Certains de ces débris sont suffisamment grands pour causer de graves dommages ou blessures s’ils étaient tombés sur un village ou une ville. Heureusement, il semblerait que ceux-ci n’aient pas impacté de régions fortement peuplées.
Jonathan McDowell, astrophysicien et spécialiste du suivi des satellites, déclare ainsi : “Donc, récapitulatif CZ-5B : d’importantes chutes de débris à Kalimantan, Indonésie et Sarawak, Malaisie (tous deux sur Bornéo). Aucune victime ni aucun dommage matériel n’ont été signalés, mais les débris se trouvent à proximité de villages et quelques centaines de mètres d’un côté ou de l’autre auraient pu donner lieu à une histoire différente“.
La fusée Longue Marche 5B a été lancée le 24 juillet, envoyant un nouveau module vers la station spatiale chinoise Tiangong. Le pays espère d’ailleurs finir la construction de celle-ci avant la fin de l’année, soit presque deux ans après la mise en orbite du premier module.
Source : space.com