Zone Téléchargement : le site est à nouveau inaccessible

Zone Téléchargement est de nouveau inaccessible après avoir réouvert lundi, quelques heures après l’annonce d’un coup de filet de la gendarmerie nationale. Sur twitter, les internautes ont ironisé sur “le sens des priorités” de la gendarmerie, et se sont même mis à partager des alternatives dans les réactions du tweet des gendarmes !

Mise à jour 01-12-2016

Coup de théâtre : après être réapparu en ligne quelques heures seulement après sa fermeture, le site était de nouveau hors ligne mercredi soir, affichant une “erreur 522”. Jusqu’ici la réouverture avait de toutes les manières tout l’air d’une façade. On pouvait accéder à toutes les parties du site, sauf les téléchargements, qui, protégés par un autre site lui aussi tombé, dl-protect.com, restaient inaccessibles. On pouvait donc consulter le site, mais pas télécharger.

Dans pourquoi le site Zone Telechargement est de nouveau accessible nous explorions les raisons de ce retour et les problèmes pratiques des administrateurs pour remettre tout à flot. La disparition de DL-Protect était de toutes façon un gros coup dur, car il aurait fallu aux administrateurs de reconstituer le catalogue de Zone Téléchargement de zéro, du coup le site, sans être un “piège” ne servait plus à rien. À part engranger des revenus publicitaires.

Dans la journée d’hier on a pu voir des images du raid de la police andorrane au siège de Zone Téléchargement. De quoi donner une idée du train de vie grand luxe des responsables de ZT. La gendarmerie nationale a également donné de nouveaux détails, hier, sur les deux responsables présumés du site. Le communiqué parle de deux “récidivistes” de 24 ans. Ils sont poursuivis pour contrefaçon en bande organisée, blanchiment aggravé et travail dissimulé.


C’est dans un tweet tout fier que la gendarmerie a annoncé la fermeture du site Zone Téléchargement au terme d’une enquête qui a permis de dévoiler l’identité de ses administrateurs. Selon nos confrères de Phonandroid expliquent que Zone Téléchargement était très populaire car il rassemblait des liens de téléchargement direct, et permettait donc de se passer de services P2P dans le collimateur de la Hadopi.

Du reste on peut comprendre la fierté de la gendarmerie qui boucle des mois d’enquête de son service de cyber-répression numérique, et la satisfaction de la SACEM qui estime le préjudice causé par le site à 75 millions d’euros. Mais ce n’est pas vraiment ce qu’ont retenu les internautes sur Twitter, qui n’y sont pas allés dans la demi-mesure dans les réactions à ce message des autorités.

Certains ont directement ciblé le corps, en posant la question du “sens des priorités” des gendarmes, et d’évoquer “les sites faisant l’apologie du terrorisme” ou “les sites pédophiles” entre exemples. D’autres parlent de “Noël à l’envers”, ou invitent les gendarmes à se concentrer sur le terrain. Quand certains twittos culottés se sont carrément mis à partager des alternatives en réaction au post des gendarmes.

Florilège de réactions parmi les plus “soft” :