La Russie pirate les smartphones de soldats de l’OTAN

La Russie ciblerait les smartphones de soldats de l’OTAN nous apprend le Wall Street Journal jeudi 5 octobre 2017. Ces piratages viseraient uniquement les militaires de l’alliance stationnés en Pologne et dans les pays baltes. Outre les smartphones, les comptes Facebook seraient visés. Dans certains cas, il s’agit de vol de données, dans d’autres de modifications sur l’appareil. Les autorités russes nient toute responsabilité.

En 2017, internet est aussi devenu un théâtre de guerre dans lequel s’affrontent sans forcément l’admettre de nombreuses puissances. La Russie a fait dernièrement, en la matière, souvent la Une des journaux. D’abord pour ses piratages visant des responsables et mouvements politiques, notamment américains et français. Un risque de plus en plus considéré comme sérieux, à tel point que les administration des Etats-Unis et de la France se méfient d’entreprises Russes comme Kaspersky.

Il s’agit là d’une nouvelle affaire révélée par le Wall Street Journal : la Russie ne se contenterait plus de cibler des personnalités publiques, partis politiques, ou administrations. Les “hackers du Kremlin” viseraient directement des soldats de l’OTAN. En particulier ceux qui stationnent en Pologne ou dans les pays baltes. Les pirates s’attaquent aux smartphones des militaires mais aussi à leur compte Facebook. Dans certains cas il peut s’agir de vol de données, des cas où la liste de contacts a été effacée ont également été rapportés.

Pourquoi la Russie pirate-t-elle des smartphones des pirates de l’OTAN ?

Certains soldats concernés par les piratages auraient ensuite été approchés par des individus qui mentionnent des détails de leur vie privée – c’est ainsi que la plupart des piratages ont d’ailleurs été découverts. Les forces alliées soulignent que ce sont des efforts coordonnés, mais aussi que les équipements et méthodes impliquées sont trop sophistiquées pour de simples criminels. Des agents auraient repéré une antenne portable utilisée pour compromettre les smartphone, et des drones.

En réponse, les soldats ont du retirer la carte SIM de leur smartphone et n’ont plus le droit d’aller sur internet en dehors de hotspots sécurisés. Les soldats stationnant en Estonie n’ont plus le droit d’utiliser un smartphone lors d’opérations. Reste à élucider le but de cette manoeuvre : des officiels pensent que le but premier est d’intimider. De quoi en tout cas  repenser la politique des armées en matière d’utilisation des smartphones.