L’Union Européenne veut mettre en orbite son propre système Starlink

Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le système d’internet par satellite Starlink de SpaceX, société d’Elon Musk, s’est révélé indispensable sur le terrain. L’Union Européenne veut ainsi se doter rapidement d’une technologie similaire.

Dès le début de l’invasion russe, Elon Musk confirmait la mise en place de Starlink en Ukraine. En effet, dès l’attaque, les forces armées de Vladimir Poutine ont mis hors service la plupart des infrastructures de télécommunication du pays. L’armée ukrainienne a d’ailleurs largement profité de cette technologie pour se défendre. Mais, plus tôt cette année, Elon Musk a déclaré ne plus vouloir que les forces armées du pays utilisent sa technologie.

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L’UE a donc rapidement compris l’intérêt d’un tel système de télécommunication. Celle-ci a ainsi récemment adopté la proposition de constellation IRISS (Infrastructure for Resilience, Interconnection and Security by Satellites), qui fournira une connectivité à large bande via 170 satellites. Pour rappel, Starlink en compte désormais plus de 3 000.

IRISS : un Starlink dédié à la défense 

Cette décision quasi unanime a été soutenue par 603 voix, avec seulement six voix contre. L’approbation du projet fait suite au rôle très médiatisé des satellites de communication Starlink de SpaceX dans la défense de l’Ukraine, l’invasion russe ayant mis en évidence la nécessité de disposer de capacités européennes sûres et souveraines.

Un récent communiqué de la direction générale de l’industrie de la défense et de l’espace (DEFIS) indique ainsi : “IRISS rejoindra bientôt ses homologues Galileo et Copernicus et les complétera en fournissant des services de communication sans faille souverains, sûrs, résilients et rentables, avec des services initiaux d’ici 2024 et une capacité opérationnelle complète d’ici 2027“.

L’IRISS bénéficiera d’une infrastructure de connectivité orbitale, avec le lancement de 170 satellites en orbite terrestre basse (LEO) entre 2025 et 2027 et d’autres actifs en orbite terrestre moyenne (MEO) et géostationnaire. Celle-ci sera axée sur la défense gouvernementale, et devrait couvrir l’ensemble de l’Europe et une partie de l’Afrique. Thierry Breton, commissaire européen, déclare ainsi : “Ce vote marque un tournant historique pour l’autonomie stratégique, la souveraineté numérique et la compétitivité de l’UE“.

Source : space.com