L’univers s’étend à une vitesse plus grande qu’on le croyait

Les astronomes ont accès à de nouvelles mesures ultra-précises de la distance entre la Terre et les étoiles. Ces données qui servent de référence pour la mesure des distances cosmologiques permettent de déterminer à quelle vitesse l’univers s’étend.

Les données de la mission Gaia améliorent les connaissances des astronomes sur le rythme d’expansion de l’univers. Cette mission de l’Agence Spatiale Européenne a vu le jour en 2013. Elle est consacrée à la mesure de la position, de la distance et du mouvement des étoiles. Le satellite Gaia, placé à 1 million de kilomètres de la Terre a passé les six dernières années à déterminer les « parallaxes » de 1,3 milliard d’étoiles.

Il s’agit de petites variations dans les positions apparentes des étoiles dans le ciel qui révèlent leurs distances. « Les parallaxes de Gaia sont de loin les plus précises », a déclaré Jo Bovy, astrophysicien à l’Université de Toronto. Le nouveau catalogue du satellite comprend des étoiles spéciales qui permettent de mesurer des distances cosmologiques plus éloignées. Ces données ont permis de peaufiner les informations sur la plus grande énigme de la cosmologie moderne : l’expansion étonnamment rapide de l’univers.

Une expansion plus rapide qu’on le croyait

La loi de Hubble-Lemaître qui permet de la mesurer établissait précédemment que l’univers s’étend à une vitesse de 67 kilomètres par seconde par mégaparsec.  En d’autres termes, les galaxies s’éloignent de nous 67 kilomètres par seconde plus rapidement pour chaque mégaparsec supplémentaire de distance. Mais les dernières mesures dépassent largement cette marque.

Les galaxies s’éloignent donc trop rapidement. Dans un article publié le 15 décembre dans l’Astrophysical Journal, une équipe de chercheurs menée par l’astrophysicien Adam RIess a déterminé une nouvelle vitesse d’expansion. Et ce, grâce aux dernières données du satellite Gaia sur les distances cosmologiques. Elle s’élève à 73,2 kilomètres par seconde par mégaparsec, soit un rythme 10% plus élevé que ce qu’on croyait.

Source : Quanta Magazine