OpenAI : des entreprises de pompes funèbres utilisent ChatGPT pour rendre hommage aux défunts
Voilà une initiative qui pourrait largement relever du mauvais goût. Plusieurs entreprises de pompes funèbres se contentent en effet d’utiliser ChatGPT pour rédiger, entre autres, la nécrologie de leurs clients.
Génération de vidéos, d’images ou encore de musique, l’IA est désormais capable de — presque — tout. Dans ce contexte, certains utilisent l’IA à des fins pour le moins morbides, à savoir « ressusciter » des morts. On pense par exemple à un show généré par l’IA mettant en scène un humoriste décédé, pour un résultat catastrophique. Et même la célèbre plateforme de streaming musical, Spotify, en ferait de même avec certains artistes disparus depuis longtemps déjà.
Mais il ne s’agit pas cette fois de ressusciter des morts, mais plutôt de leur rendre hommage d’une manière particulièrement paresseuse. En effet, selon un récent rapport publié par The Washington Post, de plus en plus de maisons funéraires utiliseraient ChatGPT « tout le temps pour écrire des nécrologies sans en informer leurs clients ».
Une solution économique mais discutable
Mieux encore, certaines entreprises sont tout simplement spécialisées dans la « rédaction » de nécrologies. C’est notamment le cas de CelebrateAlly, une entreprise fondée par un vétéran de Microsoft. Celle-ci utilise, au choix, le célèbre ChatGPT d’OpenAI, ou Claude d’Anthropic.
Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les tarifs proposés par la startup défient toute concurrence. En effet, CelebrateAlly facture 5 $ pour 100 crédits. Et, quand on sait qu’un éloge funèbre nécessite environ 10 crédits, cela revient à environ 50 centimes par texte.
Quoi qu’il en soit, il est important de rappeler que l’intelligence artificielle est susceptible de faire des erreurs. C’est d’ailleurs ce qu’a pu constater le journal, qui écrit : « En demandant une nécrologie “enjouée” pour une personne fictive pleine de vie, drôle et croyante, l’outil d’IA a affirmé que l’homme était né “un jour frisquet”, qu’il “vivait selon les paroles du grand Groucho Marx”, qu’il “inspirait tout le monde” et qu’il était mort dans une “étreinte ensoleillée”, alors qu’aucune de ces informations ne lui avait été donnée. »
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« Dans d’autres cas, l’IA a inventé de faux surnoms, des préférences et des événements de vie, allant jusqu’à déclarer que l’homme avait fondé un théâtre communautaire et encadré un “jeune comédien… qui a ensuite fait une tournée nationale”. »
Source : digitaltrends