Project Suncatcher : Google veut entraîner son IA dans l’espace

Le géant du numérique se lance dans un projet pour le moins ambitieux. Google envisage ainsi de placer en orbite des systèmes d’entraînement d’IA, qui seraient alimentés par l’énergie solaire.

De plus en plus nombreux, les centres d’entraînement d’IA consomment de grandes quantités d’énergie. D’ailleurs, l’ancien PDG de Google affirme que l’IA consommera bientôt 99 % de notre énergie. De son côté, le GPT-5 d’OpenAI consommerait autant d’électricité qu’un million et demi de foyers. Dans ce cadre, Microsoft a besoin de centrales nucléaires pour faire fonctionner ces centres de données, tout comme Google, qui prévoit d’acquérir plus d’une demi-douzaine de centrales pour alimenter ses systèmes.

Crédit photo : Google

Mais ces besoins énergétiques énormes peuvent également être particulièrement polluants. Face à ce constat, Google a lancé le projet Suncatcher. L’entreprise prévoit ainsi de placer des centres de données directement en orbite, tout en alimentant ces derniers grâce à l’énergie solaire.

Google s’apprête à relever de nombreux défis

L’idée peut paraître saugrenue. Toutefois, il est important de rappeler qu’en orbite, les panneaux solaires sont capables de capter la lumière du Soleil quasiment 24 h/24, 7 j/7. Le rendement énergétique s’en retrouve donc amélioré, tout en évitant d’avoir à utiliser l’électricité au sol.

« Sur la bonne orbite, un panneau solaire peut être jusqu’à huit fois plus productif que sur Terre, et produire de l’énergie presque en continu, réduisant ainsi le besoin de batteries », précise Travis Beals, directeur principal chez Google. « À l’avenir, l’espace pourrait être le meilleur endroit pour faire évoluer la puissance de calcul de l’IA. »

Google compte ainsi tester ce nouveau concept via deux prototypes, qui devraient être placés en orbite dans un futur proche. « Cette expérience testera le fonctionnement de nos modèles et de notre matériel TPU dans l’espace, ainsi que la validité des liaisons optiques inter-satellites pour les tâches d’apprentissage automatique distribuées », explique Google.

En effet, Google va devoir relever plusieurs défis inhérents aux conditions difficiles régnant dans l’espace. Hors de l’atmosphère terrestre, les centres d’entraînement d’IA seront bombardés de radiations, ce qui peut poser des problèmes techniques. Toutefois, Google affirme que ses puces sont capables de survivre dans un tel environnement.

Source : engadget