Ransomware : 30% des Français cèdent au chantage des hackers !

Les rançons exigées par les hackers s’alourdissent, alors que de plus en plus de victimes sont prêtes à payer pour se sortir de l’impasse. C’est la conclusion du 22e rapport de Symantec sur les menaces de sécurité Internet (ISTR 22). En France, 30 % de victimes cèdent au chantage, contre 63 % aux États-Unis. La moyenne mondiale est à 36 %.

De 2015 à 2016, le montant moyen des rançons exigées par les hackers a presque quadruplé, passant de 294 dollars à 1 077 dollars, d’après Symantec. Cette gourmandise croissante est favorisée par l’augmentation du nombre de victimes qui payent les sommes exigées.

“Les attaquants pensent clairement qu’il y a plus d’argent à extorquer chez les victimes”, a déclaré la société spécialisée dans la sécurité informatique. Elle a aussi remarqué une augmentation des cas d’infection par ce type de virus. En 2016, ils ont progressé de 36 % par rapport à l’année précédente.

Ransomware : un français sur trois cède au chantage des hackers

69 % des attaques aux rançongiciels en 2016 ont touché des particuliers, le reste étant destiné aux entreprises et aux organisations. Plus d’un tiers des victimes de ransomware dans le monde payent la contrepartie exigée par les cybercriminels pour recouvrer l’accès à leurs données. Les États-Unis en sont les champions, avec 64 % de tentatives qui se soldent par le payement de la rançon. C’est aussi le pays où les infections sont le plus courant.

La France quant à elle est légèrement en dessous de la moyenne mondiale avec 30 % de paiement des rançons.

Les mails, supports favoris des attaques

« Le mail est revenu au centre des attaques », d’après Laurent Heslault, directeur des stratégies de sécurité chez Symantec. Nous assistons ainsi à une augmentation des infections attribuables à la pratique du phishing. 1 mail sur 131 en 2016 contenait un lien malveillant ou un malware, note le rapport.

Encore une fois, la France semble être moins touchée qu’ailleurs puisque 1 mail sur 209 était de nature malveillante. Ce n’est toutefois pas un motif de satisfaction. Les internautes doivent donc se montrer plus vigilants face à la recrudescence de la propagation de rançongiciels.