« Sorry Jeff » : Intermarché tacle Amazon et lance un « drive solidaire » pour les petits commerçants

Alors que les petits commerces souffrent du reconfinement, Intermarché a lancé un drive solidaire pour leur venir en aide. L’occasion d’envoyer un tacle à Amazon.Intermarché tacle Amazon et lance un « drive solidaire » pour les petits commerçants

Ces jours-ci, Amazon n’est pas en odeur de sainteté dans l’Hexagone. En cause, le nouveau confinement décrété dans le pays pour enrayer la propagation du coronavirus. Ce faisant, de nombreux commerces ont dû fermer leurs portes. Ce qui fait les affaires de l’entreprise de Jeff Bezos. Les consommateurs peuvent en effet se reporter sur le site marchand pour faire leurs emplettes. Une concurrence injuste, pestent de nombreux commerçants.

Lesquels militent notamment pour qu’Amazon annule le Black Friday en France. De son côté, Intermarché vient d’annoncer le lancement dès lundi d’un « drive solidaire ». Les petits commerçants sont ainsi invités à placer leurs produits sur la plateforme digitale de la chaîne de grande distribution. « Le ‘click’ se fait sur notre site, mais le ‘collect’ est fait dans leur boutique », précise Thierry Cotillard, président d’Intermarché, cité par l’AFP.  Un service réservé dans un premier temps aux libraires avant de s’étendre aux autres secteurs.

Intermarché s’insurge contre Amazon

Pour communiquer sur ce dispositif, Intermarché a notamment partagé des encarts dans les médias. « Soucieux de soutenir le commerce local, nous avons en effet décidé de permettre aux librairies indépendantes de référencer gratuitement leurs livres dans un espace Drive Solidaire sur notre application », indiquent-elles. Et la firme d’envoyer un tacle à Amazon et son patron Jeff Bezos. « Sorry Jeff, nous sommes d’ores et déjà en train de travailler à rendre ce service disponible pour les autres commerces de proximité en difficulté », peut-on notamment lire.

En Ille-et Vilaine, un magasin Leclerc a également taclé les géants du e-commerce. Une pancarte avec une photo de Jeff Bezos interpelle ainsi le Premier ministre français. « Nous fermons nos rayons non alimentaires. D’après Jean Castex c’est mieux de favoriser nos amis Amazon.com, Cdiscount et autres grosses plateformes en ligne. Mais alors qu’est-ce qui est vraiment essentiel pour l’Etat ? ».

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Jeudi matin, le directeur général d’Amazon France, a tenté de désamorcer la polémique. « La situation est difficile mais nous n’en sommes pas responsables. Je suis l’ami et le support de toutes les entreprises françaises pour leur permettre de développer leurs ventes », promet-il dans Le Parisien.