Soul élu meilleur film d’animation aux Golden Globes 2021

La 78e édition des Golden Globes s’est tenue dimanche soir. Diffusé exclusivement sur Disney+ en raison de la crise sanitaire, Soul a remporté le prix du meilleur film d’animation. 

Soul Disney Pixar polémique
Soul, image Disney, Pixar

Nous connaissons désormais la moisson 2021 des Golden Globes après une année difficile pour l’industrie du cinéma fortement impactée par le coronavirus. Et c’est une production Pixar qui a été élu meilleur film d’animation. Soul a ainsi remporté le fameux prix, coiffant au poteau les autres nominés, à savoir Voyage vers la Lune, Les Croods 2 : une nouvelle ère, En avant ou encore Le Peuple Loup.

Pour mémoire, Soul était censé sortir le 19 juin 2020. Les cinémas étant fermés en raison du coronavirus, sa sortie avait ensuite été décalée au 19 novembre. Mais face à la persistance de la crise, décision a été prise de sortir Soul exclusivement sur Disney+ le jour de Noël. Précisons toutefois que les pays n’ayant pas accès à la plateforme ont pu tout de même diffuser le film d’animation dans les salles obscures.

Soul : une ode à la culture afro-américaine

Soul raconte l’histoire de Joe Gardner, un enseignant de musique qui aimerait ardemment faire du jazz sur scène. Alors qu’il est sur le point de réaliser son rêve, son âme se scinde de son corps à la suite d’un accident. Il atterrit alors au « Grand Avant », une sorte d’antichambre du monde où les âmes se façonnent avant d’intégrer le corps d’un nouveau-né. Gardner va alors tout faire pour tenter de retourner dans le monde des vivants.

Ce professeur noir féru de jazz est doublé par Jamie Foxx et par Omar Sy dans la version française. Au Portugal, c’est un acteur blanc, Jorge, Mourato, qui a prêté sa voix au jazzman de Soul. De quoi créer une polémique, certains estimant qu’un personnage noir doit être impérativement être doublé par un acteur noir. Réalisateur et scénariste, Kemp Powers a souligné auprès de ComicBook que Soul permettait de mettre l’accent sur la contribution afro-américaine à la musique.

« L’une des choses que nous avons pu faire sur ce film dont je suis le plus fier est de ne pas avoir hésité sur le fait que Joe et sa culture, bien qu’américains, sont aussi noirs. Dans les images que vous avez vues, il y a notamment un flash-back où Joe dit : ‘Papa, je n’aime pas le jazz’. Et son père le corrige et dit : ‘Musique d’improvisation noire’ », rappelle Kemp Powers.

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