Starlink arrive en France : prix, débits, tout savoir sur l’Internet par satellite d’Elon Musk

Depuis lundi 10 mai, les Français peuvent s’abonner à la version bêta de Starlink. Soit le nom du réseau Internet par satellite développé par SpaceX. Coût, fonctionnement, vitesse… Voici tout ce qu’il faut savoir sur Starlink.

SpaceX veut proposer du très haut débit à tous les terriens. Pour ce faire, la firme d’Elon Musk déploie depuis 2019 des milliers de satellites en orbite basse. Afin d’assurer la couverture la plus complète possible, SpaceX prévoit d’envoyer à l’avenir 12 000 satellites d’ici 2025. Et ce réseau en jachère séduit déjà bon nombre d’internautes. Une version bêta est notamment accessible chez une petite sélection de personnes.

D’autres se sont empressés de passer commande : ils seraient ainsi 500 000 à avoir déjà versé un acompte pour Starlink. Preuve que le service de SpaceX suscite beaucoup de curiosité de par le monde. Il vient d’ailleurs de devenir réalité dans l’Hexagone. L’occasion de revenir point par point sur les informations principales permettant de définir Starlink.

Starlink : comment ça fonctionne ?

Pour propager Internet, SpaceX a mis en orbite des satellites de télécommunication. De quoi offrir de la connexion aux lieux qui n’entrent pas dans le champ des réseaux terrestres existants. On peut notamment citer en exemple les zones rurales encore délaissées par la fibre. Précisons bien que la particularité de la constellation Starlink réside dans sa mise en orbite basse. Contrairement aux satellites traditionnels déjà existants localisés à 36 000 km d’altitude. Et pour cause, une telle distance entraîne de sacrés désagréments.

En effet, les signaux mettent tout de même un certain temps à faire la navette entre la Terre et le satellite. D’où la survenue problématique des temps de latence qui en découlent. A l’inverse, les satellites de Starlink ont été déployés 60 fois plus proches de la Terre (340 km, 550 km ou 1150 km d’altitude) que les satellites habituels. Un moyen efficace de réduire au maximum la latence. Pour information, cette dernière est particulièrement dérangeante quand on joue en ligne ou qu’on effectue un appel vidéo.

Notez bien que la connexion par satellite ne fait pas bon ménage avec d’autres connexions. Lesquelles peuvent la parasiter. Par conséquent, elle se destine bien plus aux zones non densément peuplées qu’aux grosse métropoles.

Starlink : quels débits ?

Jusqu’à présent, le service est seulement disponible dans sa version bêta. Comme le précise SpaceX sur son site, les utilisateurs peuvent compter sur des vitesses de transfert comprises entre 50 et 150 Mbits. Quant à la latence, elle est en moyenne entre 20 et 40 ms. Des chiffres qui sont évidemment amenés à se bonifier au gré des améliorations apportées au système.

Avant la fin de l’année, Starlink devrait ainsi offrir un débit descendant de 300 Mbps et une latence réduite à 20 Ms. Une promesse formulée tout récemment par Elon Musk. Pour rappel, l’objectif ultime est d’atteindre à terme une vitesse de 1 Gbps, voire plus !

Starlink : quel prix ?

En France, certains utilisateurs peuvent d’ores et déjà découvrir la version bêta de Starlink. Seule une sélection étroite de personnes peuvent s’abonner en fonction de leur zone de couverture. En outre, les commandes seront gérées par ordre d’apparition. Les premiers utilisateurs s’étant manifestés seront ainsi plus rapidement servis que les autres.

Disponible depuis le 10 mai, cette offre est loin d’être donnée. Il faudra effectivement faire chauffer sa carte bleue pour bénéficier de Starlink. Le kit de base inclut routeur, câbles, parabole, trépied et brique alimentation. Et il coûte tout de même la bagatelle de 499 euros. D’autant qu’il faut inclure aussi les 59 euros de frais de dossier et les 99 euros à payer tous les mois pour rester abonné. Au total, vous devrez sortir quand même 657 euros pour démarrer l’aventure.

Starlink : quelles régions du monde sont-elles desservies ?

Starlink continuera son expansion jusqu’à obtenir « une couverture quasi mondiale de la population en 2021 », nous apprend le site officiel. Pour le moment, le réseau est seulement accessible outre-Atlantique dans le nord des USA et au Canada mais aussi en Europe du Nord et Centrale. Il devrait progressivement s’imposer aux quatre coins du globe quand plus de stations et de satellites seront présents. Comme nous l’avons précisé plus haut, Starlink est disponible dans nos contrées depuis le 10 mai dernier.

Pour mémoire, c’est l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques) qui a permis à SpaceX de commencer son déploiement en France. Certaines communes ont toutefois renoncé à héberger le réseau d’Elon Musk. Comme Gravelines dans le Nord, qui a refusé d’autoriser la construction des antennes relais, évoquant un flou quant à leurs effets sanitaires. On peut également citer Saint-Senier-de-Beuvron (Manche) dont le conseil municipal a voté contre l’installation d’une antenne relais.

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