Tesla est dans le viseur de la justice : l’Autopilot pourrait être interdit en Californie

Tesla est dans le viseur du Département des véhicules automobiles de Californie. L’institution doit déterminer si le constructeur induit ses clients en erreur en promouvant l’Autopilot. Une pratique qui pourrait être jugée comme étant de la publicité trompeuse. 

Elon Musk avait promis que les véhicules Tesla bénéficieraient de la conduite 100% autonome en 2021. Une promesse que l’homme d’affaire aura bien du mal à tenir. Preuve en est avec un document interne révélé récemment par PlainSite. On y apprend que la fonctionnalité n’en est qu’au stade 2 sur 5. Autrement dit, la conduite 100% autonome sur les Tesla est encore loin d’être d’actualité.

Par conséquent, le fabricant est dans le viseur du Département des véhicules automobiles de Californie (DMV). Lequel doit déterminer si Tesla induit en erreur ses clients en faisant la promotion de la conduite autonome. Pour le moment, une Tesla dotée de l’Autopilot (l’option coûte 10 000 dollars par an) peut changer de voie, emprunter les bretelles de sortie d’autoroute et s’arrêter seule au feu rouge. En revanche, elle n’est pas encore capable de se conduire entièrement elle-même. D’où les accusations de publicité mensongère.

Tesla accusé de faire de la publicité mensongère avec son Autopilot

Tesla est en effet accusé de ne pas être clair dans sa communication au sujet de l’Autopilot. Le constructeur précise tout de même sur son site qu’une conduite entièrement autonome « ne rend pas la voiture autonome ». Et qu’une « supervision active » par le conducteur est impérative. Mais les réseaux sociaux regorgent de vidéos montrant des conducteurs sur la banquette arrière laissant leur Tesla se conduire toute seule. En mars dernier, une Model 3 sous Autopilot avait notamment heurté violemment une voiture de police.

De quoi exacerber les critiques à l’encontre de Tesla. D’aucuns estiment ainsi que sa communication floue entraîne des comportements dangereux chez certains conducteurs. Si ces derniers sont évidemment légalement responsables de leurs actes, Tesla pourrait être accusé de publicité mensongère. Dans le cas où le DMV estime que la firme trompe ses clients, elle risque la suspension ou la révocation des permis de déploiement de ses véhicules autonomes en Californie.

En juillet dernier, un tribunal de Munich avait notamment jugé que Tesla avait induit les consommateurs en erreur sur les réelles capacités du pilotage automatique. Sa filiale allemande avait alors dû retirer la mention « Autopilot » au profit de « Autodrive » dans ses publicités et sur son site.

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