Tore de Stanford : l’incroyable projet de ville spatiale de la NASA

Coloniser une autre planète, projets en tout genre de ville dans l’espace, autant de fantasmes repris de manière récurrente dans les longs-métrages hollywoodiens. Les réalisateurs ne sont pas les seuls à s’être intéressés à cette manière de vivre alternative puisque la NASA s’est elle-même penchée sur le sujet et ce, depuis de très nombreuses années.

Qu’arriverait-il si une météorite se dirigeait droit sur notre planète Terre ou si les conditions de vie n’étaient plus adéquates ? Ou irions-nous nous réfugier ? C’est peut-être en ce sens que la NASA et l’université de Stanford ont conjointement présenté Tore de Stanford à l’occasion de la Summer Study de 1975, un incroyable projet de ville dans l’espace. Notons qu’un projet similaire avait été déjà été proposé en 1952.

Ayant la forme d’un vaisseau spatial, ce Tore de Stanford, de la taille d’une ville côtière des Etats-Unis, était destiné en premier lieu à une poignée de pionniers (pas facile à dire rapidement, poignée de pionniers, poignée de pionniers) avant d’être censé accueillir plus de 10 000 personnes et ce, de manière permanente. Cette ville spatiale aurait été située en orbite, assez proche de la Terre dans un premier temps, et aurait été alimentée grâce à l’énergie solaire.

A l’instar de ce que l’on trouve sur la planète bleue, des espaces urbains ou destinés à l’agriculture avaient été prévus tout comme des lieux de détente et de loisirs. Le but était de simuler un environnement naturel. Evidemment, ce tore était prévu pour que les vaisseaux spatiaux puissent facilement s’y ancrer. En toute objectivité, le projet ne manquait pas d’arguments et avait de quoi séduire, voire faire rêver, le grand public.

Pourquoi un projet aussi idyllique et ambitieux n’a t-il pas vu le jour ?  Non seulement les moyens technologiques de l’époque ne permettaient pas de le concrétiser mais le coût astronomique (petit jeu de mots) a obligé l’agence gouvernementale à revoir ses projets. Difficile de savoir si un tel projet verra le jour sur le moyen / long terme. La question du coût poserait sans doute encore problème.

Mais on peut cependant imaginer que ce mégaprojet pourrait servir de base conceptuelle pour construire de futurs vaisseaux spatiaux permettant de mieux supporter les longs voyages à travers le système solaire. À l’heure actuelle, il faut en effet au minimum un an pour atteindre Mars.

Puisque des images valent nettement plus que des mots, on vous propose de découvrir sans plus attendre le projet en images.  Le projet Tore de Stanford est en tout cas très intriguant. Prêt à prendre un billet pour l’espace ?