USB type C : tout savoir sur le connecteur tout-en-un universel du futur

L’USB type C prend peu à peu place dans notre vie grâce (ou à cause) de nombreux constructeurs veulent passer à ce connecteur tout-en-un et universel. C’est bien là le gros point positif de ce énième facteur de forme de la norme USB : le USB-C est fait pour se substituer à tous les autres câbles. Un futur glorieux, mais qui se heurte à un présent dans lequel il reste difficile de se séparer de l’USB ancienne version.  

USB-C : un câble unique, des usages multiples

L’idée de l’USB de type C est d’offrir un connecteur réellement universel et tout-en-un puisqu’il peut être utilisé aussi bien pour transférer des données, que de la vidéo du son. Voire de l’électricité à des niveaux jusqu’ici impensables. Voire tout ça en même temps. Avec l’USB-C, il faut désormais faire la différence entre le câble et les protocoles qui peuvent y transiter.

Un facteur de forme qui le rend très petit et réversible

Ce que l’on remarque immédiatement lorsque l’on a un connecteur USB-C en main ou que l’on voit l’une des prises dans lequel sa partie mâle vient se ficher c’est sa petite taille. Le connecteur USB-C ressemble à un connecteur USB miniature à ceci près que ses bords sont arrondis et qu’il est parfaitement symétrique.

C’est en effet l’une de ses caractéristiques, on peut le brancher dans n’importe quel sens, peu importe. À l’image du connecteur Lightning Apple, par exemple. Alors dit comme ça, vous vous dites peut-être que ça n’apporte pas grand chose, et pourtant. Il y a toujours ces situations où pouvoir changer l’orientation est un plus.

Comme par exemple les clés et autres dongles USB mal conçues et qui se branchent parfois face vers le sol. L’autre avantage, c’est que vous pourrez brancher cette connectique les yeux fermés même dans le noir. Et que l’absence d’hésitation permettra de prolonger la durée de vie des connecteurs.

Mais pour les ingénieurs l’avantage de l’USB-C est tout autre : ce câble universel et multi-protocoles a un connecteur très fin qui permet donc de créer des smartphones et ordinateurs eux aussi plus fins.

Quantité de protocoles et d’usages, dans un même câble

Le câble USB-C n’est pas uniquement fait de fils, il est bien plus high-tech. Il contient en effet une puce électronique qui permet de donner des indications sur les protocoles et tensions électriques qu’il peut gérer. Aussi l’USB-C peut faire transiter des données selon différents protocoles USB : de l’USB 2.0 à l’USB 3.1. Il peut également faire passer le protocole Thunderbolt 3 d’Intel et Apple.

Mais il peut également faire transiter d’autres flux : DisplayPort, HDMI, MHL, mais aussi audio via USB Audio ou encore Ethernet. DisplayPort, MHL, Thunderbolt ou HDMI passent par ce que l’on appelle un “mode alternatif”. Le port de l’ordinateur va utiliser quelques uns des 24 pins pour en quelque sorte se faire un câble “à la carte”.

On peut également y faire passer d’autres protocoles hyper rapides comme le PCI Express qui permet par exemple de mettre une carte graphique dans un boîtier externe. Entorse à la règle du “câble pour les gouverner tous”, il faut savoir que tous les câbles USB-C ne gèrent pas par exemple les 40Gbps du Thunderbolt 3 et la norme USB Power Delivery dont on va maintenant vous parler.

Les câbles USB-C en question portent une mention spécifique. Le développement des usages devrait, on l’espère, pousser à un modèle unique.

L’USB Power Delivery va changer le concept de câble d’alimentation

Un autre aspect très intéressant de l’USB-C, c’est que les câbles compatibles USB Power Delivery ne sont plus du tout autant limités qu’avant question énergie. Et vous allez voir, c’est plutôt bien pensé, et ça risque bien de changer à jamais la manière d’alimenter aussi bien votre ordinateur que ses périphériques.

Déjà il y a la question de la puissance. Avec la norme USB-C et un câble adéquat (très dangereux sinon) on peut désormais aller jusqu’à 100 Watts (5V à 20V !) contre 2.5 Watts actuellement (5V @ 500 mA). Ainsi un seul câble va pourvoir alimenter en électricité beaucoup plus de périphériques à la fois. Voire des écrans externes par exemple. À moins que cela ne soit l’inverse…

Cette puissance accrue va permettre également des temps de charge nettement améliorés aussi bien sur les smartphones compatibles que les ordinateurs. La gestion du courant électrique est en effet désormais bi-directionnelle. Ainsi votre ordinateur peut alimenter des périphériques. Ou être alimenté par un autre périphérique.

La gestion du courant se fait automatiquement et au plus juste des besoins de ceux que l’on va appeler les membres du “réseau électrique de périphériques”. En outre, la gestion de l’énergie est adressée et intelligente. Par exemple, votre ordinateur portable est en train de se charger sur votre moniteur sur lequel un disque dur est connecté.

Tant que vous n’utilisez pas le disque dur, l’ordinateur reçoit tout le jus disponible. Mais si le disque dur interne se met à tourner, alors la puissance allouée à la charge est diminuée de juste ce qui est nécessaire. Vous pouvez ajouter autant de périphériques que vous le souhaitez, ils auront toujours juste assez de courant pour fonctionner.

Le tout USB-C arrive sans être encore tout à fait là

Alors qui nous dit que c’est pas une passade ? Que ce format va réellement supplanter tous les autres ? Plusieurs indices nous permettent de dire aujourd’hui que l’USB-C va à plus ou moins court terme pousser les autres câbles USB vers la sortie. Pourtant, aujourd’hui, même si de très gros acteurs ont embrassé le mouvement, l’offre de périphériques entièrement USB-C n’est pas encore très complète.

Plusieurs acteurs ont déjà fait le choix de l’USB type C

Pour l’heure, surtout deux constructeurs d’ordinateurs et une petite poignée de fabricants de smartphones et autre périphériques ont rejoint la fiesta de l’USB type C. C’est évidemment Apple dès le MacBook, mais plus récemment aussi avec sa nouvelle gamme de MacBook Pro avec Touch Bar. On note ici d’ailleurs le choix peut être un peu trop radical de supprimer tous les autres connecteurs.

Mais la radicalité n’a pas de monopole. Ainsi HP a-t-il lui aussi surpris avec son Spectre et ses trois ports, eux aussi tout USB-C. D’autres constructeurs préfèrent pour l’instant une approche plus transitionnelle, qui permet aux utilisateurs d’expérimenter l’USB-C sans toutefois abandonner les anciens formats de connecteurs.

Les smartphones s’y mettent aussi à l’image du Google Pixel, LG V20, OnePlus 3T, Honor 8, LG G5, Moto Z, ZTE ZMax Pro et Axon 7, LeTV Le 1 Pro, LeEco LePro 3, Lumia 950. Huawei P9, Nexus 5X et 6P, Asus Zenfone 3, Xiaomi Mi5, Meizu Pro 6, Nextbit Robin, ou encore HTC 10 (ouf!).   Côté périphériques l’offre commence également à se garnir.

On a des écrans USB-C, par exemple chez HP, Acer, ThinkVision, ou encore Lenovo. Côté stockage, on a LaCie ou SanDisk qui proposent déjà plusieurs disques durs externes USB-C. On trouve déjà plein de clés USB-C en tous genres. Des DAC plus ou moins onéreux, voire des cartes son pro. Bref, cette liste n’a pas pour ambition d’être exhaustive, mais juste de montrer que les “produits de première nécessité” sont bien là.

L’USB-C veut pour l’instant surtout dire le retour en force des adaptateurs

Seul soucis, tout le monde ne va pas pouvoir renouveler son matériel. Il y a encore j’en suis sûr, chez vous de nombreux périphériques que vous n’allez tout de même pas jeter au passage ! Du coup, ché fare ? Vous allez détester adorer détester votre ribambelle d’adaptateurs de tous poils. Apple en propose un certain nombre pour ses ordinateurs mais pas tous.

Les adaptateurs Apple USB-C sont de vraies horreurs hors de prix. Heureusement il existe des solutions concurrentes plutôt malignes, comme celle-ci

Face à la grogne du public lors de la sortie des nouveaux MacBook Pro, Apple a décidé de baisser leur prix. Mais franchement, tous ces bouts de fils, c’est pas franchement top. Il existe en revanche des docks qui redonnent tous les ports classiques à votre Mac ou HP Spectre. En général pas donnée, cette solution a quand même pour elle son élégance. Imaginez-en un chez vous, branché en permanence à votre stockage RAID, moniteurs, tablette graphique…

Lorsque vous prenez votre ordinateur sous le bras, vous n’avez plus qu’à débrancher l’unique câble USB-C qui l’y relie. Et basta. On imagine, dans ce cas, qu’il vous en faut quand même un second, histoire de pouvoir vous débrouiller en vadrouille.

En outre, les possesseurs de mac regretteront sans doute la disparition du port de chargement MagSafe qui avait l’avantage de d’éviter à votre ordinateur de se retrouver par terre lorsque quelqu’un se prenait les pieds dans le fil. Heureusement des solutions sont en train de voir le jour, comme le MagNeo, une alternative USB-C au MagSafe.

En outre, l’écosystème USB-C devrait rapidement s’enrichir : Intel et de nombreux constructeurs poussent à son adoption. Vous n’avez donc pas fini d’en entendre parler !

Faites attention : un câble USB-C trop cheap peut désormais “griller” votre appareil

On a commencé à vous en parler un peu plus haut. Le soucis, désormais, c’est qu’il va maintenant falloir faire très attention aux câbles que l’on achète. Il y a déjà plusieurs cas d’appareils endommagés par des câbles cheap, de mauvaise facture, et sans la puce qui autorise ou non la connexion. Le problème vient de la puissance admissible dans le câble. Qui peut complètement griller un appareil. Il faut donc bien faire attention à leur conformité.

Amazon, depuis peu, surveille la chose sur sa plateforme comme le lait sur le feu. Du coup, il est rare d’y trouver des câbles USB-C non-conformes. Si vous devez vous équiper, suite par exemple à l’achat d’un ordinateur uniquement doté de ports USB-C, privilégiez peut-être dans un premier temps ce magasin. Ou tournez-vous vers des équipementiers bien installés comme Belkin.