Zack Snyder’s Justice League : les différences notables avec la version de Joss Whedon

Nouveau montage long de quatre heures, la Snyder Cut est évidemment très différente de la première mouture de Justice League. Voici en quoi cette version se distingue du film réalisé par Joss Whedon en 2017. La Snyder Cut sortira le 18 mars en France

Après de longs mois d’attente, les mordus de DC Comics ont enfin pu découvrir la Snyder Cut de Justice League. Une nouvelle version longue de quatre heures qui correspond à ce que le réalisateur avait prévu initialement en 2017. Pour rappel, Zack Snyder avait dû abandonner le tournage de Justice League à la suite d’une tragédie familiale. C’est Joss Whedon qui avait alors pris le relais. La Warner lui avait alors demandé de couper une grande partie du travail de Snyder afin que le film dure moins de deux heures.

Action trop formatée, humour douteux, scénario basique et sans surprise… Le résultat final n’avait pas enchanté les fans, bien au contraire. Si bien que certains avaient exhorté le studio à livrer la version imaginée à l’origine par Snyder. Un vœu exaucé, la Snyder Cut de Justice League venant d’ailleurs d’être livrée sur HBO Max. En France, le film est téléchargeable sur de nombreuses plateformes de VOD ( iTunes, Apple TV, Google Play, PlayStation, YouTube, Prime Video…), moyennant 13,99 euros.

Selon les premières critiques, cette nouvelle mouture de Justice League est bien meilleure et bien plus complète que la version précédente. Sachez que l’intrigue centrale reste identique : Batman, Wonder Woman, Cyborg, Aquaman, Flash et Superman doivent stopper Steppenwolf qui cherche à acquérir les fameuses « Boîtes-mères » pouvant entraîner la fin du monde. Néanmoins, de nombreuses différences existent ainsi entre les deux films. Différences que nous vous présentons dans cet article (truffé de spoilers, on vous aura prévenus). 

Justice League vs Snyder Cut : les principales différences

Une scène d’ouverture rénovée

L’introduction de Justice League a reçu un sacré coup de pinceau. Rappelons que dans Batman v Superman, ce dernier était parvenu à détruire Doomsday. Lequel avait tout de même réussi à lui planter une griffe en plein cœur, causant sa perte.

La Snyder Cut commence ainsi avec le cri de souffrance terrible de Superman que l’on entend aux quatre coins du globe. Au point de mettre en marche les Boîtes-mères alors que la menace de Steppenwolf est de plus en plus prégnante. Suit ensuite une scène montrant Bruce traversant la toundra islandaise à la recherche d’Aquaman, sachant seulement qu’il a besoin d’alliés et non pas que le monde est au crépuscule d’une menace imminente.

Dans l’ouverture du Justice League de 2017, on voyait notamment le monde pleurer la disparition de Superman. Un moyen de nous faire comprendre que la planète était désormais vulnérable sans son principal protecteur. Batman est ensuite rapidement témoin de l’irruption d’éclaireurs extraterrestres les « Paradémons ». Des créatures qui prouvent que l’attaque de l’humanité est imminente.

Le retour du Joker version Jared Leto

L’antagoniste redoutable n’apparaissait pas dans le film de 2017. Mais le Joker, campé par Jared Leto, est bien présent dans la version director’s cut de Justice League. Des reshoots mettant en scène celui qui campait le méchant dans Suicide Squad ont notamment été réalisés. Certains auraient toutefois pu penser que Joaquin Phoenix soit débauché, lui qui a décroché l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans le film Joker de Todd Phillips.

Zack Snyder’s Justice League, Joker

Mais plusieurs dimensions se côtoient dans l’univers DC. Ainsi, il existe un univers avec le Joker apparu dans Suicide Squad et un autre univers faisant la part belle aux origines du super-vilain. Dans la Snyder Cut, il apparaît notamment dans l’épilogue où il aborde un sujet dramatique avec Batman : le meurtre de Robin. Notez toutefois que la fameuse citation apparue dans la bande-annonce – « Nous vivons dans une société où l’honneur est un lointain souvenir. Pas vrai… Batman ? » – n’est pas incluse dans le montage final.

Cyborg réhabilité

Dans la Snyder Cut, une flopée de nouvelles scènes replace le super-héros au cœur de l’intrigue. Notamment des retours en arrière qui permettent de mieux brosser le portrait de Victor Stone alias Cyborg. On en apprend notamment plus sur son intelligence rare, ses pouvoirs extraordinaires (et potentiellement très dangereux) ou encore sa relation tendue avec son père Silas. On comprend ainsi que ce dernier a installé des membres artificiels sur son fils. Lequel était à l’article de la mort après l’accident de voiture ayant causé le décès de sa mère.

A l’origine, Cyborg devait avoir une place prépondérante dans le Justice League de 2017. Mais nombre de ses scènes ont finalement été coupées, faisant perdre toute substance à son arc narratif. La mise à l’écart de Cyborg dans le film résulte probablement en partie des relations tumultueuses entre son interprète Ray Fisher et le réalisateur. L’acteur avait ainsi tancé Joss Whedon, affirmant notamment qu’il avait eu un comportement agressif et raciste sur le tournage de Justice League.

Flash également mis à l’honneur

Flash n’avait pas laissé un très bon souvenir aux spectateurs. Et pour cause, son humour était notamment loin de faire l’unanimité, provoquant souvent le malaise. Dans la Snyder Cut, il apparaît toujours comme le trublion du groupe. Mais pas que. Flash alias Barry Allen a effectivement une place prépondérante dans les moments clés de l’intrigue.

Comme lorsqu’il parvient à sauver la mise à l’humanité en parvenant à réaliser un saut dans le temps. Lequel permet de supprimer la victoire de Darkseid. Mais aussi de montrer toute l’étendue des pouvoirs de Flash qui n’est pas juste là pour amuser (en vain) la galerie.

Steppenwolf, un super-vilain prestataire de Darkseid

Pour rappel, le super-vilain a pour objectif de mettre la main sur les Boîtes-mères. Ce afin de mettre la Terre à feu et à sang. Dans Justice League, on ne savait toutefois pas d’où venait cette fièvre destructrice. Ni pourquoi Steppenwolf ne cherchait plutôt pas à imposer sa domination pour régner sur le monde des humains. Un vide scénaristique comblé dans la Snyder Cut.

On y apprend ainsi que l’antagoniste n’est que le simple prestataire d’un super-vilain bien plus redoutable : Darkseid. Amener l’apocalypse sur Terre lui permettra ainsi de satisfaire son chef avide de destruction. De quoi donner plus de profondeur émotionnelle au personnage de Steppenwolf qui n’agit en réalité que pour combler Darkseid. Ce afin de rembourser une dette qu’il a contracté envers lui, ce dernier l’ayant banni après une « trahison ».

Plus d’action et de violence

C’était une des promesses du réalisateur. Il y aura bien plus d’insultes et de violence dans la nouvelle version de Justice League. Et force est de constater que c’est en effet le cas. Certains passages comportent ainsi bien plus d’hémoglobine. Les scènes d’action sont en outre plus longues. Comme lorsque Wonder Woman arrête les terroristes en bloquant les balles avec son illustre bracelet. Ou quand Steppenwolf et ses Parademons se battent contre les Amazones.

Les gros mots sont également de la partie, rendant ainsi le film bien moins policé et politiquement correct. On peut notamment entendre Cyborg lancer un «F *** the world » alors que Diana l’implore d’entrer en résistance.

Le costume noir de Superman

Après sa résurrection, Superman apparaît affublé d’un costume noir. Interrogé à ce sujet par ComicBook Debate, Zack Snyder a expliqué ce choix vestimentaire qui sert à l’intrigue. « Superman devait, à chaque étape, en quelque sorte passer au niveau supérieur et apprendre quelque chose, et être quelque chose de différent… Ce que j’avais prévu était que la dernière étape pour Superman était que son vrai retour, ou sa véritable entrée dans ce que je considère comme le Superman classique. »

Le retour du « Knightmare »

Dans le film Batman v Superman: L’Aube de la justice, l’homme chauve-souris fait un terrible cauchemar. Il rêve ainsi d’un monde en ruines dominé par un Superman tyranique. Une vision qui le pousse à se confronter à l’homme d’acier. La Snyder Cut introduit une nouvelle fois le Knightmare, cette-fois ci dans l’épilogue. Le chevalier noir est plongé dans un monde dévasté aux côtés de Mera, Cyborg, le Joker et Deathstroke. Après quelques dialogues houleux, il sont alors confrontés à un Superman dominateur qui semble avoir mis la planète sous son joug.

De quoi ouvrir l’intrigue vers de nouveaux films où Batman tenterait d’éviter que le monde bascule dans le chaos entraperçu dans le Knightmare. Sauf que ce cliffhanger va laisser les fans sur leur faim, aucune suite de la Snyder Cut n’étant au programme de la Warner.