Ce trou noir est en train de grignoter lentement une étoile voisine

Les scientifiques viennent de découvrir un phénomène surprenant. En effet, si les trous noirs sont connus pour dévorer tout ce qui passe à leur portée, ceux-ci sont également capables de grignoter petit à petit certaines étoiles.

Les trous noirs sont d’une puissance inimaginable. D’ailleurs, selon certains scientifiques, ces derniers pourraient être à l’origine de la mystérieuse énergie noire, matière théorique qui passionne les spécialistes. Affichant une force gravitationnelle gigantesque, les trous noirs sont capables d’aspirer absolument tout, jusqu’à la lumière elle-même – d’où leur nom. Mais une découverte récente montre un phénomène différent. En effet, il s’agit d’un trou noir qui ne détruit pas totalement l’étoile, mais en retire de la matière en la grignotant régulièrement.

Crédit photo : Unslpash

Ce phénomène a été observé sur une étoile appelée Swift J023017.0+283603 (ou Swift J0230) par l’observatoire Swift de Neil Gehrels de la NASA. Ainsi, chaque fois que l’étoile malchanceuse passe à proximité du trou noir, les forces gravitationnelles la font bomber vers l’extérieur, tandis que de la matière lui est arrachée pour être engloutie par le trou noir en question. Ensuite, l’astre poursuit son chemin jusqu’à ce que son orbite l’amène à nouveau à proximité du trou noir, avant de perdre une nouvelle fois de la matière.

Trous noirs : un phénomène encore largement méconnu

Cet événement a été observé grâce à une nouvelle méthode d’analyse des données du vénérable observatoire Swift, lancé il y a près de 20 ans. Les scientifiques ont utilisé les données du télescope à rayons X de l’observatoire, les comparants ensuite aux observations précédentes. Ainsi, cette méthode permet de savoir quand un changement s’est produit.

Phil Evans, membre de l’équipe Swift, indique ainsi : “Le matériel et les logiciels de Swift, ainsi que les compétences de son équipe internationale, lui ont permis de s’adapter à de nouveaux domaines de l’astrophysique tout au long de son existence […] Neil Gehrels, l’homonyme de la mission, a supervisé et encouragé bon nombre de ces transitions. Aujourd’hui, grâce à cette nouvelle capacité, Swift réalise des travaux scientifiques encore plus intéressants“.

Source : digitaltrends