Cosmétiques : les tests sur les animaux enfin interdits en Union Européenne

Les cosmétiques testés sur les animaux seront bientôt complètement de l’histoire ancienne en Union Européenne et dans trois autres pays. Il y a quelques jours, une décision de justice a interdit l’entrée sur le territoire de l’UE de produits testés sur les animaux et par ricochet les tests sur le territoire de l’Union. Les industriels doivent trouver “des méthodes alternatives”. 

Cosmétiques : les tests sur les animaux enfin interdits en Union Européenne
Un gremlins, version test de cosmétiques

Bonne nouvelle pour la cause animale : les tests de cosmétiques sur les animaux sont désormais bannis de l’Union Européenne. Les 28 ne peuvent donc plus ni importer, ni exporter des produits cosmétiques testés sur les animaux. Leur vente était déjà interdite dans le marché unique depuis 2013, mais elle ne s’appliquait pas aux cosmétiques venus de pays où cette pratique avait encore cours.

Pourtant, comme le montre cette étude réalisée par l’institut Nielsen en 2015, la mention “Non testé sur des animaux” est devenu un argument de vente de poids. Ce serait même l’argument de vente numéro un lorsque la mention est suffisamment visible. Bref, interdire les tests sur les animaux était devenu une proposition où tout le monde avait à y gagner. Mais en dépit d’un mouvement de fond certain, plusieurs groupes persistaient dans cette voie.

Ainsi, au début de l’année, l’association de défense des animaux Peta avait par exemple montré que 250 marques françaises avaient encore recours à ce genre de pratiques (depuis l’étranger pour respecter la loi). L’association estime à 27.000 le nombre d’animaux victimes de tests chaque année par ces 250 marques. Ces tests faisaient généralement fi de la souffrance animale, et pouvaient aller jusqu’à des brulures de peau ou des globes oculaires.

La Cour Européenne de Justice statue sur la souffrance animale

Mais qui a pris cette décision ? Le Parlement ? La Commission ? Que nenni ! C’est en fait un arrêt de la Cour Européenne de Justice qui a mis fin à ces pratiques. Ainsi, le 21 septembre dernier, la Cour affirme dans son verdict que “le droit de l’Union n’établit aucune distinction selon le lieu où l’expérimentation animale a été réalisée”.

Grâce aux juges, l’Union Européenne devient le 4e territoire de l’Histoire à bannir les tests de cosmétiques sur les animaux, après l’Inde, la Norvège et Israël. En outre, les juges pensent que les fabricants de cosmétiques peuvent facilement se passer de ce genre de pratiques.

Notamment grâce à des “méthodes alternatives”. Il y a par exemple la possibilité de tester sur des tissus humains reconstitués (une voie explorée par l’Oréal), ou encore sur des volontaires, dans un cadre strict similaire aux conditions d’essais cliniques. Ou encore cette possibilité qui paraît presque dingue : arrêter d’utiliser dans la composition des cosmétiques tous ces produits qui sont dangereux pour la santé humaine et utiliser des produits naturels !