Des chercheurs créent une lumière qui peut traverser les objets opaques

Des chercheurs de Vienne et des Pays-Bas ont découvert qu’une classe spécifique d’ondes lumineuses est capable de pénétrer les matériaux opaques. En l’occurrence, ils ont découvert une lumière qui peut passer au travers d’un morceau de sucre, déformé et complexe, et de restituer une image précise de l’autre côté.

Des chercheurs de Vienne et des Pays-bas ont réussi à identifie une certaine catégorie de longueurs d’ondes lumineuses qui sont capables de traverser des matériaux sans subir de déformation. Comme se le demande Phys.org, pourquoi le sucre n’est-il pas transparent ? Parce que la lumière qui pénètre dans un morceau de sucre est dispersée, modifiée et déviée d’une manière complexe. Cependant, comme une équipe de recherche de la TU Wien (Vienne) et de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) a maintenant pu le démontrer, il existe une classe d’ondes lumineuses très spéciales pour lesquelles cela ne s’applique pas. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Photonics.

Les ondes lumineuses peuvent être modifiées et déviées d’une manière très spécifique

Les vagues sur une surface d’eau peuvent prendre un nombre infini de formes différentes. De la même manière, les ondes lumineuses peuvent également être produites sous d’innombrables formes différentes. « Chacun de ces modèles d’ondes lumineuses est modifié et dévié d’une manière très spécifique lorsque vous l’envoyez à travers un milieu désordonné », explique le professeur Stefan Rotter de l’Institut de physique théorique de la TU Wien.

Voir aussi : Espace : découverte de 44 galaxies entièrement nouvelles

En collaboration avec son équipe, Stefan Rotter développe des méthodes mathématiques pour décrire ces effets de diffusion de la lumière. « En tant que milieu diffusant la lumière, nous avons utilisé une couche d’oxyde de zinc, une poudre blanche opaque de nanoparticules complètement disposées de manière aléatoire », explique Allard Mosk, le chef du groupe de recherche expérimentale. Après plusieurs tentatives, les chercheurs ont ainsi réussi à récupérer une image projetée sur un capteur, sans aucune déformation, malgré une intensité lumineuse réduite.

En revanche, les chercheurs expliquent que ces ondes lumineuses sont spécifiques à chaque type de milieu. Autrement dit, il n’est pas possible d’utiliser les mêmes ondes pour traverser un morceau de sucre et de l’oxyde de zinc. Le même principe s’applique entre une lumière visible pour voir une lésion cutanée, et des rayons X pour une lésion osseuse. Le corps médical pourrait s’en servir afin d’observer directement le fonctionnement interne d’une cellule.

Source