NISAR : le satellite de la NASA déploie la plus grande antenne jamais utilisée par l’agence

Lancé le 30 juillet dernier, le satellite NISAR de la NASA vient de déployer son immense antenne de près de 12 mètres de diamètre. L’appareil aura pour mission de fournir une vue tridimensionnelle de la Terre avec un niveau de détail inédit.

Si, avec des milliers de satellites Starlink en orbite, SpaceX se plaint de la concurrence, l’entreprise d’Elon Musk va devoir accepter l’arrivée de NISAR. En effet, malgré les coupes budgétaires récemment annoncées par Donald Trump, la NASA participe à l’ambitieuse mission NISAR (NASA-ISRO Synthetic Aperture Radar), lancée fin juillet 2025. Toutefois, ce lancement n’était qu’une première étape.

Crédit photo : NASA/JPL-Caltech

En effet, le satellite déploie désormais son radar, composé d’une gigantesque antenne de 12 mètres de diamètre. Ce réflecteur radar, d’un poids de 64 kg, est tout simplement le plus grand jamais utilisé en orbite par l’agence spatiale américaine. Et pour cause : l’engin est capable de détecter les mouvements les plus infimes de la croûte terrestre.

NASA : un radar d’une précision inédite

Le NISAR dispose de deux types de radars aux capacités distinctes. Le premier est capable de voir non seulement à travers les nuages, mais également la canopée des forêts. Le second, fourni par l’agence spatiale indienne (ISRO), perce également les nuages, mais se révèle nettement plus sensible à certaines conditions climatiques, telles que l’humidité ou la neige.

Quoi qu’il en soit, l’immense radar de la NASA observera la Terre avec une précision inédite, offrant une résolution de 10 mètres par pixel. « Le radar à synthèse d’ouverture, en principe, fonctionne comme l’objectif d’un appareil photo, qui concentre la lumière pour obtenir une image nette », explique Paul Rosen, scientifique du projet NISAR. « La taille de l’objectif, appelée ouverture, détermine la netteté de l’image. »

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« Nous étions évidemment impatients que le déploiement se déroule bien. C’est une étape cruciale de la mission scientifique NISAR, qui a nécessité des années de conception, de développement et de tests pour être prête pour ce grand jour », ajoute Phil Barela, chef de projet NISAR au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. « Maintenant que nous avons lancé le satellite, nous nous concentrons sur les réglages afin de commencer à produire une science transformatrice d’ici la fin de l’automne. »

Source : gizmodo