Shadow : notre prise en main du PC du futur

La start-up française Blade annonce officiellement l’arrivée de Shadow, sa solution de cloud computing haute performance, avec pour ambition de proposer ni plus ni moins que le PC du futur. Un prix, une date de sortie et une fiche technique ont également été dévoilés. Nous avons eu la chance de pouvoir tester Shadow, l’occasion de vous donner notre avis sur la solution.

Né en 2014, Blade a pour ambition de prouver que le cloud computing avec Shadow est l’avenir (ou la mort) des PC tels que nous les connaissions aujourd’hui. Après deux ans de travail et une levée de fonds réussi de 13 millions d’euros, le service est maintenant prêt à être lancé.

Le principe et les avantages d’un PC Shadow

Ne plus jamais acheter de PC, mais simplement un abonnement mensuel, avec un boitier compris, pour profiter d’une machine puissante dans le cloud qui exécutera toutes les tâches. En tant qu’utilisateur, cela sera transparent. Vous arriverez directement sur Windows 10 avec tous les logiciels et fichiers que vous avez l’habitude d’utiliser.

Shadow met évidemment en avant les différents avantages d’un PC dans le cloud. Le premier est la portabilité. Le boitier est compact, léger, et les développeurs proposeront également des applications pour PC et mobiles afin de profiter du service en mobilité (on en parle plus bas).

Le second avantage concerne la mise à jour régulière des composants présents dans les datacenter de Shadow, pour proposer en permanence un haut niveau de performance sans avoir à changer de matériel. Enfin, la facture d’électricité sera bien moindre avec le petit boitier, qui est également silencieux.

Shadow entend se différencier des autres solutions de cloud computing en proposant un algorithme unique, mais également des composants dédiés à chaque session. Vous aurez en fait un PC pour vous qui tourne sur les serveurs, et non un serveur partagé entre plusieurs utilisateurs.

Le design du boitier

Avec son design futuriste qui n’est pas sans nous rappeler celui de la Shield TV de Nvidia, le boitier Shadow est compact et très léger. Il est donc très facilement transportable. Sa connectique est suffisante pour répondre à tous les usages quotidiens que l’on peut avoir d’un PC. Pour ceux qui se posent la question du lecteur CD, il sera bien sûr possible d’en brancher un en USB.


Une fiche technique haut de gamme

Vous aurez donc chez vous un boîtier à connecter à internet, avec les connectiques nécessaires pour le relier à n’importe quel écran.

Ce qu’il y a dans le boitier Shadow

Mais la vraie puissance de Shadow est bien sûr dans les serveurs, et les caractéristiques sont résolument haut de gamme :

Et alors, ça marche bien ?

Qui peut le plus peut le moins, voilà l’argument de Shadow. En ciblant dans un premier temps les joueurs professionnels qui ont de fortes exigences en terme de performances, Shadow veut démontrer que cela est possible.

Si les joueurs les plus exigeants sont convaincus, le cloud computing aura un avenir radieux.

La solution Shadow a été présentée aux joueurs pros sur Street Fighter, Counter Strike Go et Overwatch. Dans ces trois jeux exigeants, les joueurs ont confirmé qu’il n’y avait pas de latence et qu’ils ne voyaient pas de différence avec un PC classique.

Nous avons eu l’occasion de nous essayer à The Witcher 3 dans les locaux de Blade, pendant des joueurs pros d’Overwatch et Street Fighter 4 jouaient sur la même connexion internet.

Tous les jeux fonctionnaient bien sur grâce à Shadow, et nous avons réussi à faire tourner The Witcher 3 en 1440p avec les réglages maximums à environ 40 FPS sans problème de latence. Une fois passé en 1080p, on dépassait facilement les 60 FPS.

La solution s’annonce donc prometteuse pour les joueurs et la caution des professionnels du gaming pour des jeux exigeants en terme de vitesse et de latence est un argument de poids. Shadow est en mesure de faire tourner Overwatch et Counter Strike GO en 1080p 144 FPS pour une fluidité parfaite.

Concernant la VR avec l’Oculus Rift et le HTC Vive, les équipes de Shadow travaillent actuellement sur la compatibilité des casques de réalité virtuelle qui devraient arriver prochainement.

Accéder à Shadow partout, tout le temps

La solution ne compte pas s’arrêter au boîtier. Shadow lancera dès le premier trimestre 2017 une application universelle sur Android et Windows dans un premier temps, puis sur MacOS, iOS et TVOS dans un second temps.

Shadow qui tourne sur Android TV

Nous avons vu la solution tourner, et elle fonctionne. Cela permet d’avoir votre bureau Windows 10 grâce à une simple application et une connexion internet qui va vous afficher votre bureau virtuel sur votre PC actuel, votre smartphone, tablette ou encore votre SmartTV.

Quelle connexion internet pour en profiter ?

Une connexion internet très haut débit (FttH ou FttB avec terminaison coaxiale) est recommandée avec un débit de 15 à 20 mégas pour une qualité une qualité optimale afin d’exploiter à fond la puissance des serveurs.

Mais une connexion ADSL de 5 à 7 mégabits permettra également d’utiliser Shadow sans problème en bureautique et en Full HD pour les jeux. Un des éléments déterminants pour jouer est bien sur la latence de votre connexion à internet. La fibre est évidemment recommandée.

Prix et date de sortie de Shadow

La première chose à noter et que le boitier vous est offert et qu’aucune caution n’est demandée. Vous avez simplement à prendre un abonnement. Si vous n’utilisez plus l’abonnement, il faudra évidemment restituer le matériel.

Les précommandes ouvrent le 27 octobre à 20h30 sur le site officiel. Le nombre de places sera dans un premier temps très limité avec 500 bêta testeurs d’ici Noël et 3000 utilisateurs pour le lancement officiel en mars 2017.

Si vous voulez tester vous même la solution Shadow, Blade aura un stand à la Paris Games Week qui se tient la semaine prochaine. En attendant de pouvoir la tester nous même sur le long terme, notre première prise en main s’est montrée concluante. L’avenir nous dira si Shadow sera ou non le dernier ordinateur que nous aurons à acheter. Réponse prochainement sur PaperGeek.