Stop Killing Games : la pétition pour sauver les jeux vidéo dépasse le million de signatures

L’initiative « Stop Killing Games », qui vise à empêcher les éditeurs d’abandonner leurs jeux, a le vent en poupe. En effet, la pétition vient de franchir le cap du million de signatures, ce qui devrait contraindre l’Union européenne à prendre des mesures.

Parfois, certains jeux rencontrent des échecs si grands que les éditeurs choisissent de jeter l’éponge. On pense par exemple à Concord de Sony qui, après un lancement catastrophique, a dû fermer ses portes. Mais il arrive aussi que certains éditeurs prennent la décision de fermer les serveurs de leurs jeux, sans raison apparente. On pense par exemple à Ubisoft, qui a choisi de fermer les serveurs du jeu de course The Crew, sorti en 2014. Certains joueurs ont ainsi décidé de porter plainte contre l’éditeur français.

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Face à ce constat, Ross Scott a lancé la pétition Stop Killing Games, qui vise à empêcher les éditeurs d’avoir recours à de telles pratiques. Hier, la pétition comptait déjà plus d’1,2 million de signatures. Et c’est une excellente nouvelle pour les joueurs. En effet, au-delà d’un million de signatures, l’UE est théoriquement obligée de se pencher sur le dossier.

Stop Killing Games : l’UE va-t-elle intervenir ?

D’ailleurs, Ross Scott insiste sur le fait qu’il s’agit ici d’une véritable action gouvernementale, et non d’une simple pétition sans valeur. « Il ne s’agit pas d’une pétition sur change.org, mais d’une procédure gouvernementale », déclare-t-il, ajoutant que « falsifier des signatures est un délit ».

Toutefois, un groupe de défense représentant, entre autres, Electronic Arts, Microsoft et Nintendo, a tenu à s’opposer à cette initiative. « Les serveurs privés ne constituent pas toujours une alternative viable pour les joueurs, car les protections que nous mettons en place pour sécuriser les données des joueurs, supprimer les contenus illégaux et lutter contre les contenus communautaires dangereux n’existeraient pas et engageraient la responsabilité des détenteurs de droits », écrit le groupe dans un communiqué.

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« De plus, de nombreux titres sont conçus dès le départ pour être exclusivement en ligne ; en réalité, ces propositions limiteraient le choix des développeurs en rendant la création de ces jeux vidéo prohibitivement coûteuse. »

Source : engadget