Cet habitat spatial de la taille d’un terrain de foot pourrait révolutionner la colonisation martienne

La startup Max Space développe une gamme d’habitats spatiaux gonflables, dont le plus grand pourrait offrir un volume intérieur équivalent à celui d’un stade de sport.

Le concept d’un habitat spatial gonflable n’est pas nouveau. En effet, la future station spatiale privée Starlab, dont les suites seront conçues par les hôtels Hiltons, s’appuie elle aussi sur des modules gonflables. Mais Max Space veut aller encore plus loin, l’entreprise estimant que le concept pourrait grandement faciliter l’exploration et la colonisation, de la lune à Mars.

Crédit photo : Max Space

Aaron Kemmer, cofondateur de Max Space, affirme ainsi : “Le problème de l’espace aujourd’hui est qu’il n’y a pas assez d’espace habitable dans l’espace. À moins que nous ne rendions l’espace utilisable dans l’espace beaucoup moins cher et beaucoup plus grand, l’avenir de l’humanité dans l’espace restera limité.”

Max Space : un concept prometteur

L’intérêt d’un tel concept n’est pas seulement le généreux espace disponible une fois l’habitat déployé. En effet, un module gonflable occupe un espace restreint avant d’être déployé. Cet avantage lui permet d’occuper sensiblement moins de volume au moment de son lancement en orbite, ce qui réduit drastiquement les coûts de lancement. Un habitat extensible d’un volume pressurisé de 100 mètres cubes, par exemple, serait “au moins un ordre de grandeur moins cher” qu’un habitat métallique comparable, selon le cofondateur de Max Space.

Trois prototypes de modules extensibles sont déjà en orbite autour de la Terre. Il s’agit de Genesis 1 et Genesis 2, qui ont été lancés en 2006 et 2007 respectivement, et du Bigelow Expandable Activity Module (BEAM), qui est attaché à l’ISS depuis 2016. Mais la technologie proposée par Max Space serait sensiblement supérieure à celle actuellement utilisée.

Maxim de Jong, également cofondateur de Max Space, précise ainsi : “Il s’agit d’une approche très, très, très différente, qui consiste à placer les fibres dans un scénario découplé où elles n’entrent pas en conflit les unes avec les autres“.

Max Space a pour objectif de lancer son premier module de 100 mètres cubes en 2027, avant de mettre sur pied un véritable mastodonte de 1 000 mètres cubes d’ici à 2030.

Source : space.com