ESA : la sonde JUICE pourrait ne pas détecter des signes de vie sur Europe

La sonde européenne JUICE effectuera bientôt deux survols de la lune de Jupiter, Europe, qui pourrait abriter une vie microbienne dans son océan souterrain. Mais celle=ci pourrait ne pas être en mesure de prouver cette théorie…

La NASA aurait la preuve de l’existence de la vie sous la surface de la lune gelée Europe. En effet, sous sa croute glacée, celle-ci possèderait un immense océan souterrain, rendu possible par le réchauffement de son noyau. Ce phénomène est provoqué par l’énorme gravité de Jupiter, qui déformé et ainsi réchauffe la glace. Mais la sonde JUICE de l’ESA ne suffirait pas à prouver l’existence de la Vie en Europe.

Crédit photo : ESA

L’eau liquide, une source d’énergie et des nutriments sont les trois éléments qui sont nécessaires à l’apparition de la vie, telle que nous la connaissons, et ce, partout dans l’univers. Certaines lunes de Jupiter sont ainsi susceptibles de disposer de ces trois éléments. La mission JUICE de l’Agence spatiale européenne, dont le lancement est prévu cette semaine, vise à aider les scientifiques à mieux comprendre leur nature.

ESA : JUICE aura une autre mission

Cependant, certains scientifiques affirment que JUICE ne sera pas en mesure de détecter la vie. En effet, en raison des températures extrêmement froides qui règnent dans ces régions éloignées du système solaire, ces océans sont recouverts d’une couche de glace. Celle-ci est épaisse de plusieurs dizaines de kilomètres d’épaisseur, ce qui rend extrêmement difficile l’exploration de l’océan se trouvant en dessous.

Sur Encelade, une des lunes de Saturne, les scientifiques ont détecté des preuves de l’existence de geysers d’eau grâce à la sonde Cassini-Huygens. Europe, la plus petite lune de Jupiter, pourrait également produire de tels panaches, selon des mesures relevées par le vénérable télescope spatial Hubble. Mais la sonde JUICE est désavantagée lorsqu’il s’agit de recueillir des preuves de vie extraterrestre.

En effet, la cible principale de la sonde européenne est Ganymède, de la taille d’un mercure, la plus grosse lune du système solaire.  Adam Masters, maître de conférences en physique spatiale et atmosphérique, indique ainsi : “Nous ne nous attendons pas à trouver de la vie à la surface de ces lunes et il n’est pas encore possible de descendre [sous la croûte de glace] là où il pourrait y avoir de la vie.”

Source : space.com