La Chine et la Russie veulent installer un réacteur nucléaire sur la Lune

Conjointement, la Chine et la Russie prévoient d’installer une station de recherche sur la Lune. Cette dernière sera alimentée par une centrale électrique, qui devrait être construite sur place de manière autonome.

Si le retour de l’Homme sur la Lune, via le programme Artemis, est imminent, la NASA n’est pas la seule agence spatiale à s’intéresser à notre satellite naturel. En effet, la Chine affiche des ambitions toujours plus grandes. Le pays veut par exemple installer une base permanente sur la Lune, et a même réussi à ramener sur Terre des échantillons collectés sur place. Mais ce n’est pas tout : la Russie et la Chine prévoient non seulement de mettre en place une station en orbite autour de la Lune, mais également d’y installer une station de recherche.

Image générée par l’intelligence artificielle

L’installation en question aura probablement besoin d’une grande quantité d’énergie pour fonctionner. Dans ce cadre, miser uniquement sur des panneaux solaires serait largement insuffisant. C’est pourquoi les deux pays viennent de signer un accord pour installer un réacteur nucléaire sur la Lune.

Une base lunaire opérationnelle en 2050

La construction d’une telle installation se fera très probablement sans avoir à envoyer des humains sur place. C’est en tout cas ce qu’affirme Yury Borisov, directeur général de l’agence spatiale russe Roscosmos. Quoi qu’il en soit, la centrale électrique en question devra alimenter la future station de recherche russo-chinoise, baptisée ILRS (International Lunar Research Station).

Selon Wu Yanhua, concepteur en chef du projet d’exploration profonde de la Chine, la station « sera alimentée par des générateurs solaires, radio-isotopiques et nucléaires », et comprendra « des réseaux de communication entre la Lune et la Terre et des réseaux de communication à grande vitesse sur la surface lunaire, ainsi que des véhicules lunaires tels qu’une trémie, un véhicule sans pilote à long rayon d’action et des rovers habités pressurisés et non pressurisés ».

« La station mènera des recherches spatiales fondamentales et testera la technologie pour les opérations à long terme sans équipage de l’ILRS, dans la perspective de la présence d’un être humain sur la Lune », précise Roscosmos.

Si l’on en croit les deux agences spatiales, la centrale électrique lunaire devrait être opérationnelle en 2036. De son côté, la base lunaire ILRS devrait être achevée d’ici 2050.

Source : space.com