La Corée du Sud met au point un “soleil artificiel”, sa température est hallucinante

Le système KSTAR, surnommé “soleil artificiel”, a vu le jour en 2007. Et, récemment, des scientifiques coréens ont installé un nouveau déflecteur, ce qui permet au réacteur de chauffer du plasma à plus de 100 millions de degrés Celsius.

Bien que la Chine ait mis au point une “lune artificielle”, concevoir une réplique miniature de notre soleil semble être une idée pour le moins farfelue. C’est pourtant ce que veut faire la France via le réacteur ITER, toujours en cours de construction. Mais la Corée du Sud a pris de l’avance sur notre pays, en mettant en place son système KSTAR en 2007.

Crédit photo : KFE

Le système KSTAR est trois fois plus petit que l’énorme réacteur français ITER. Pourtant, les deux dispositifs fonctionnent de la même façon. En effet, ceux-ci réalisent la fusion nucléaire en utilisant des plasmas. En d’autres termes, des gaz chargés électriquement sont portés à des températures et à des pressions extrêmement élevées.

KSTAR : la Corée du Sud prend de l’avance sur la France

À l’origine, KSTAR était équipé d’un déflecteur en carbone. Mais, en 2018, l’Institut coréen de l’énergie de fusion a installé un nouveau déflecteur en tungstène. Celui-ci affiche un point de fusion sensiblement plus élevé que le carbone, et multiplie par deux la limite du flux thermique du réacteur. Le réacteur peut donc maintenir plus longtemps des températures d’ions élevées dépassant 100 millions de degrés Celsius.

Les résultats obtenus par les scientifiques sud-coréens devraient être partagés avec les techniciens français en charge du réacteur ITER. Suk Jae Yoo, président du KFE (Institut coréen de l’énergie de fusion) précise ainsi : “Dans le cadre du projet KSTAR, nous avons mis en place un déflecteur en tungstène, qui a également été choisi pour l’ITER. Nous nous efforcerons de contribuer au mieux à l’obtention des données nécessaires à ITER par le biais des expériences KSTAR“.

ITER devrait générer son premier plasma en 2025, tandis que la première fusion pourrait avoir lieu en 2035. Mais le système français a pris du retard, son coût passant d’environ 5 milliards d’euros en 2006 à plus de 20 milliards d’euros aujourd’hui.

Source : gizmodo