La NASA veut forer la surface d’Encelade afin d’explorer un monde sous-marin extraterrestre

Notre système solaire compte plusieurs lunes glacées, dont Encelade (Saturne) ou encore Europe (Jupiter). Celles-ci hébergent d’immenses océans souterrains, que la NASA veut explorer.

De toutes les lunes que compte notre système solaire, Encelade est sans doute l’une des plus intrigantes. En effet, sous une épaisse couche de glace se trouverait un immense océan souterrain. La lune comporte de puissants geysers, qui éjectent de la matière à plusieurs kilomètres d’altitude. La sonde Cassini a pu passer au travers, et y détecter la plupart des éléments nécessaires à l’apparition de la vie.

Crédit photo : NASA

Ainsi, les scientifiques affirment que l’océan souterrain d’Encelade hébergerait des formes de vie similaires à celles que l’on peut trouver dans nos propres océans. Mais, pour en avoir le cœur net, il va falloir s’y rendre. L’idée proposée par la NASA est de percer l’extérieur glacé des lunes du système solaire, comme Europe, la lune de Jupiter, ou Encelade, la lune de Saturne, et d’y déposer une sonde.

NASA : une sonde nucléaire pour percer la surface d’Encelade

Ensuite, celle-ci va devoir percer la glace afin d’atteindre l’océan souterrain. Pour y parvenir, la NASA veut concevoir une sonde bien particulière. En effet, au lieu de forer la glace, celle-ci devra la faire fondre au fur et à mesure de sa descente. Cette méthode est déjà utilisée par les scientifiques sur Terre, mais la tâche devrait être bien plus ardue sur Encelade ou Europe.

En effet, ces deux lunes possèdent un manteau de glace d’une épaisseur de plusieurs kilomètres. L’engin de forage devra donc être équipé d’un système d’énergie nucléaire capable de fournir la chaleur nécessaire pour faire fondre ces kilomètres de glace. Pour l’heure, les scientifiques estiment qu’une puissance d’au moins 10 kilowatts est nécessaire.

Si cette quantité d’énergie peut paraître impressionnante, les scientifiques n’en sont pas à leur coup d’essai. En effet, la sonde Cassini, qui a exploré Saturne et ses lunes avant de plonger dans l’atmosphère de la géante gazeuse en 2017, était équipée d’un système d’énergie capable de générer 14 kW, soit plus qu’il n’en faudrait pour percer la surface de sa lune glacée.

Source : space.com