Le télescope eROSITA a dessiné la carte des trous noirs la plus complète jamais réalisée

C’est un travail titanesque réalisé par les chercheurs de l’Institut allemand Max Planck. Grâce au télescope spatial eROSITA, ils sont parvenus à dessiner une carte très détaillée des trous noirs, des amas de galaxie et des étoiles à neutrons qui parsèment le cosmos. 

Carte des trous noirs
(Jeremy Sanders/Hermann Brunner/Andrea Merloni/Eugene Churazov/Marat Gilfanov/IKI/eSASS/MPE)

 

Les scientifiques de l’institut Max Planck situé en Allemagne ont abattu un sacré travail. Celui de mettre au jour la carte la plus complète des trous noir noirs et des étoiles à neutrons jamais réalisée à ce jour. Pour ce faire, ils ont pu compter sur les données capturées par eROSITA. Il s’agit d’un télescope spatial à rayons X capable de cartographier avec précision le cosmos. Celui-ci est le principal instrument de la mission Spectrum-Roentgen-Gamma menée conjointement par l’Allemagne et la Russie.

À noter que l’observatoire est positionné dans la trajectoire du point de Lagrange 2. Celui-ci fait partie des cinq points stables de l’espace où l’attraction gravitationnelle de la Terre et du Soleil s’équilibre. Par conséquent, l’eROSITA a tout loisir de capturer des images de l’univers avec une vue dégagée. En à peine deux années, les données collectées ont mis au jour plus de 3 millions d’objets célestes jusqu’alors inconnus. Des données qui doivent encore être divulguées au grand public.

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Un grand pas pour la cosmologie

Quoi qu’il en soit, des télescopes optiques n’auraient pas pu accomplir cette prouesse. Ces derniers sont pourtant fréquemment utilisés pour étudier l’évolution de l’univers et l’énergie noire. Sauf qu’ils sont limités, en particulier pour déceler les objets n’émettant pas de lumière dans les longueurs d’onde visibles. À savoir notamment les trois noirs, les étoiles à neutrons mais aussi les amas de galaxies lointaines ou encore les conglomérats de galaxies.

« Jusqu’à présent, les télescopes à rayons X ont été capables de scruter en profondeur l’espace pour observer l’univers primitif », souligne le chercheur à la tête de la mission, Andrea Merloni, cité par Space. « Mais il a toujours été très ardu de compiler de grandes populations [de trous noirs, d’étoiles à neutrons et d’amas] et de créer un grand catalogue que vous pourriez ensuite utiliser pour étudier leur évolution cosmologique ». 

L’observation approfondie des amas de galaxies (aux âges différents) nourrira considérablement la recherche scientifique. « En découvrant un grand nombre d’amas, vous pouvez comprendre si la conglomération progressive des galaxies s’est produite plus rapidement ou plus lentement », précise Andrea Merloni. De quoi permettre d’avoir un regard plus éclairé sur la densité de la matière noire qui donne la cadence, lente ou rapide, de la formation de ces amas.

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