NASA : le télescope spatial James Webb victime d’une défaillance technique

L’immense télescope spatial James Webb (JWST) de la NASA vient de rencontrer un problème majeur. L’équipe de Webb a détecté une défaillance sur l’un des quatre modes d’observation en infrarouge moyen. 

Depuis son déploiement en début d’année, James Webb n’en finit pas de nous émerveiller. Le JWST a partagé une immense image contenant des centaines de galaxies. De plus, le télescope a photographié un monde extraterrestre pour la première fois. Mais le vide spatial est un environnement dangereux et imprévisible. Plus tôt cette année, l’impact d’une micrométéorite a endommagé de manière irréversible le télescope. C’est cette fois-ci au tour du système d’imagerie infrarouge (MIRI), au sein duquel les scientifiques ont détecté un problème technique.  Les observations utilisant ce mode sont en pause pendant que l’équipe cherche à résoudre le problème.

James Webb – © NASA

Fin août, l’équipe a constaté une “friction accrue” sur l’une des roues utilisées pour passer d’une longueur d’onde à l’autre sur un mode de MIRI.  L’agence a réuni un comité d’examen des anomalies le 6 septembre et a décidé d’arrêter d’utiliser ce mode pour le moment. Heureusement, les autres modes de l’instrument infrarouge moyen fonctionnent parfaitement et sont disponibles pour effectuer des observations.

James Webb peut continuer ses observations

En effet, James Webb dispose de 17 modes au total pour ses quatre instruments, qui peuvent chacun être utilisés pour rechercher différents types d’informations. Le mode de spectroscopie à moyenne résolution de MIRI peut être utilisé pour analyser les molécules dans les disques de débris planétaires. D’autres options permettent, par exemple, d’obtenir des prises de vues extrêmement détaillées de galaxies lointaines.

James Webb a été lancé en début d’année. Son miroir principal, d’un diamètre de 6,5 m, est plus de deux fois plus grand que celui de son “petit” frère, Hubble. En revanche, sa masse est deux fois plus faible que son prédécesseur. Mais cette avancée technologique a un cout. En effet, le développement et la mise en orbite du télescope spatial de nouvelle génération auront couté plus de dix milliards d’euros au total. 

Source : theverge