OpenAI : une femme utilise ChatGPT comme avocat et gagne son procès

Décidément, le célèbre chatbot d’OpenAI réserve bien des surprises. Cette fois, ChatGPT a été utilisé comme un véritable avocat dans le cadre d’un procès, et a réussi à faire gagner sa “cliente”…

L’intelligence artificielle est désormais partout, y compris dans les tribunaux. On a par exemple pu voir un juge utiliser ChatGPT pour rédiger son verdict. Toutefois, l’IA est susceptible de commettre des erreurs, ce qui peut avoir de graves conséquences pour les utilisateurs concernés. Le chatbot Bard de Google, qui a depuis été remplacé par Gemini, a par exemple inventé des affaires dans le cadre d’un procès, l’avocat en question ayant été forcé de payer une amende pour cette même raison.

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Et pourtant, cela n’a pas empêché Lynn White d’avoir largement recours à ChatGPT dans le cadre de son procès. Cette dernière, qui faisait face à un avis d’expulsion suite à des retards de loyers, a dans un premier temps perdu son procès. Mais celle-ci ne s’est pas découragée, et a demandé à ChatGPT de l’aider à remporter son procès.

ChatGPT serait-il aussi performant qu’un véritable professeur de droit ?

Lynn White dit avoir agi d’une manière particulièrement fine. En effet, celle-ci aurait demandé à ChatGPT de se faire passer pour un véritable professeur de droit. Il est vrai que, selon OpenAI, GPT-5 serait aussi intelligent qu’un doctorant. « Je demandais à ChatGPT de faire comme s’il était un professeur de droit à Harvard et de démolir mes arguments », affirme-t-elle. « De les démolir jusqu’à ce que j’obtienne un A+. »

L’intéressée affirme d’ailleurs qu’elle n’aurait jamais pu gagner son procès sans l’aide du chatbot d’OpenAI. « Je ne saurais trop insister sur l’utilité de l’IA dans mon affaire », ajoute-t-elle. « Jamais, au grand jamais, je n’aurais pu gagner cet appel sans l’IA. » D’ailleurs, les avocats de la partie adverse auraient félicité la gagnante du procès : « Si le droit vous intéresse comme profession, vous pourriez tout à fait faire ce métier », lui auraient-ils écrit.

De son côté, l’avocat Robert Freund admet que l’on puisse avoir recours à ChatGPT dans le cadre d’un procès, surtout si l’on n’a pas les moyens d’engager un véritable avocat. « Je comprends facilement qu’une personne sans avocat, et qui n’a peut-être pas les moyens d’en engager un, soit tentée d’utiliser ces outils », déclare-t-il, tout en ajoutant que « Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un avocat trahisse les principes fondamentaux de notre profession en présentant des arguments fondés sur des fabrications totales. »

Source : futurism