Voie lactée : une explosion stellaire élucide l’un de ses plus grands mystères

Les scientifiques ont découvert un nouveau type de cataclysme astronomique, offrant une réponse à un mystère vieux de 13 milliards d’années. Explications.

Explosion stellaire, supernova
SN 1006. Image NASA, CXC, Rutgers, G.Cassam-Chenai, J.Hughes

Une revue publiée dans la revue Nature détaille l’étonnante découverte d’astronomes australiens : un nouveau type d’explosion stellaire au sein même de la Voie lactée, offrant une réponse à un mystère vieux de 13 milliards d’années. Nommé « hypernova magnéto-rotationnelle » par les astronomes en charge de cette découverte, ce phénomène est causé par l’effondrement d’une géante rouge en rotation rapide que les scientifiques scrutaient depuis 2016.

Une explosion stellaire élucide un mystère de la Voie lactée

Les astronomes David Yong, Gary Da Costa et Chiaki Kobayashi du Centre australien ASTRO 3D ont potentiellement découvert la première preuve de la destruction d’une étoile à rotation rapide (SMSS J200322.54-114203.3), un phénomène qu’ils décrivent comme une « hypernova magnéto-rotationnelle » (magneto-rotational hypernova en anglais). Une explosion stellaire 10 fois plus énergétique qu’une supernova et dont la source était jusqu’à présent totalement inconnue. La revue a été publiée aujourd’hui dans la revue Nature.

Décrite comme étant pauvre en métaux par les astronomes, son étude a révélé la présence d’azote, de zinc, d’europium et d’uranium. Cette découverte est étonnante dans le sens où jusqu’ici, seul la fusion d’étoiles à neutrons permettait de produire des éléments plus lourds que le zinc. Vraisemblablement, le Big Bang n’est pas le seul événement créateur de métaux lourds : ces derniers auraient été produits après l’effondrement de l’étoile.

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Une étoile que les scientifiques décrivent comme étant « chimiquement primitive », dont les éléments auraient été produits près d’un milliard d’années après le Big Bang. « L’étoile que nous examinons a un rapport fer / hydrogène environ 3000 fois inférieur à celui du Soleil, ce qui signifie qu’il s’agit d’une étoile très rare. Ce que nous appelons une étoile extrêmement pauvre en métaux », a déclaré l’un des scientifiques.

En plus de la fusion d’étoiles à neutrons, il est donc fort possible que ces « hypernovas magnéto-rotationnelles » expliquent comment des métaux lourds se sont retrouvés au sein de la Voie lactée. Un mystère dont la source n’était, jusqu’à aujourd’hui, pas encore connue.

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