CNET : suite à une utilisation abusive de l’IA, le site a du mal à se vendre

Le site CNET bénéficie d’une solide réputation. Et pourtant, ce dernier s’est laissé tenter par l’IA afin de rédiger des articles, ce qui tend à repousser les investisseurs.

L’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins de rédaction d’articles n’est pas chose nouvelle. Sports Illustrated, l’un des plus gros magazines sportifs américains, s’est retrouvé au cœur d’un scandale pour avoir publié des articles rédigés par de faux auteurs générés par l’IA. De son côté, Gizmodo a mis à la porte une partie de son personnel au profit de l’IA, pour un résultat plus que contestable.

L’année dernière, CNET publiait discrètement des articles générés par l’IA sous le titre « CNET Money Staff ». Mais le seul moyen de savoir si ces derniers étaient bien rédigés par l’IA était de cliquer sur le titre, ce qui faisait apparaître une fenêtre contextuelle. Ce manque de transparence a donc été fortement critiqué par les utilisateurs. De plus, certains observateurs ont pu remarquer que près de la moitié des articles générés par l’IA comportaient de nombreuses erreurs.

CNET : l’entreprise licencie ses rédacteurs

Pour sa défense, Connie Guglielmo, rédactrice en chef de CNET, a affirmé vouloir « tester une nouvelle technologie afin de séparer le battage médiatique de la réalité« . Et pourtant, ce “test” a été suivi par de nombreux licenciements au sein de l’entreprise, ce qui a poussé les employés de CNET à se syndiquer, tout en mentionnant l’IA comme une préoccupation majeure.

Le CNET Media Workers Union écrit ainsi : « En cette période d’instabilité, nos diverses équipes de contenu ont besoin d’une protection de l’emploi conforme aux normes de l’industrie, d’une rémunération équitable, d’une indépendance éditoriale et d’une voix dans le processus de prise de décision, d’autant plus que la technologie automatisée menace nos emplois et nos réputations.”

Red Ventures, groupe propriétaire de CNET, souhaite revendre son site. Mais cette récente débâcle freinerait la démarche du groupe. Axios précise ainsi : « Les sources qui ont été présentées sur l’actif ont cité des préoccupations concernant la réputation de CNET à la suite d’une controverse l’année dernière sur le fait que CNET n’a pas divulgué l’utilisation de l’IA dans les articles au cours d’une expérience de publication ».

Source : futurism